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Zoom Afrique du 11 novembre 2019

Des militaires burkinabés lors d'un entrainement. ©AFP

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

– Regain de compétitivité de l’économie sénégalaise ;

– UEMOA : une croissance économique forte au cours de ces cinq dernières années ;

– Pourquoi une usine de fabrication de pistolets en Côte d’Ivoire, alors que nous avons une sécurité égale à celle de la Suisse ?

Les analyses de la rédaction :

Burkina Faso : volontaires pour la Défense ; le pays plaide pour une force asymétrique pour lutter contre l'insécurité

L’armée burkinabé tire leçon des erreurs commises par son homologue malien. Dans la mesure où les puissances occidentales s’en prennent à des armées régulières africaines via des groupes armés qu’elles placent tantôt sous l’enseigne des terroristes "djihadistes" ou des rebelles armées, etc., l’état burkinabé décide de créer un corps militaire spécialisé dans des combats asymétriques, ce qui devrait en principe réduire la vulnérabilité de son armée régulière face aux attaques asymétrique.

En effet alors que la puissance d’occupation fait tout son possible afin d’affaiblir les armées nationales des pays africains et de ternir l’image de ces armées auprès de leurs peuples, les Africains songent de plus en plus à la nécessité de la création d’une armée asymétrique composée de volontaires (une force populaire) afin de mener la lutte anti-terrorisme. Une lutte qui a servi depuis des années à la puissance d’occupation comme prétexte pour s’incruster au sein des armées africaines et de les paralyser sous la fausse bannière des formations militaires accordées aux forces de l’armée.

« Après l’attaque de Boungou qui a fait des dizaines de morts parmi les travailleurs de la mine d’or de SEMAFO, le 6 novembre, le président du Faso a, dès le lendemain, sur un ton grave annoncé le recrutement de Volontaires pour la Défense (VD) ! Longtemps réclamée par de nombreux Burkinabés, la résistance populaire est enfin enclenchée. Il était grand temps ! Il faut se rendre à l’évidence. Le salut du Burkina Faso ne viendra ni du G5 Sahel, ni d’une mission de maintien de la paix, ni d’une hypothétique opération Bourgou IV », évoque un article publié par Lefaso.net.

« Les Burkinabés doivent assumer leur destin avec bravoure et patriotisme. La résistance populaire a fait ses preuves au Niger, en Algérie et même au Burkina Faso sous la révolution. La nature de la menace est telle que l’armée a nécessairement besoin d’auxiliaires au sein des communautés. Les VD répondent à cette logique. Ce n’est donc nullement un aveu d’impuissance ou une remise en cause de l’efficacité de l’armée. Mais pour aussi salutaire que l’initiative soit, elle doit être encadrée méthodiquement afin que le remède ne se révèle pas pire que le mal. En la matière de nombreuses erreurs sont à éviter », poursuit l’article.

Comme au Moyen-Orient où les Syriens ou encore les Yéménites ont formé des unités de forces populaires, une telle initiative en Afrique, pourrait contribuer à l’échec des plans déstabilisateurs concoctés contre l’Afrique.

Les Burkinabés, en hommes valeureux, sauront puiser aux tréfonds d’eux mêmes les armes nécessaires pour une victoire héroïque contre les forces obscurantistes. La voie est tracée !

 

RDC/Rwanda : un chef rebelle du Rwanda tué en RDC ; les traces de l'armée américaine ?

AFP anti-Fake s’en est emparé et a tenté de démentir les faits. Or, les faits sont bien là : un chef rebelle anti kagamé, ami des Américains a été liquidé à Binza, une localité située en République démocratique du Congo, près de la frontière avec l'Ouganda par l’armée congolaise. C’est l’un des commandants d’une des factions du RUD (dissident des FDLR) qui a été tué. Juvenal Musabimana, plus connu dans l’est du Congo sous le nom de « général Jean Michel Africa ». Il a été tué avec quatre de ses gardes du corps.

Selon des proches du RUD, Jean-Michel Africa hésitait ces derniers temps à utiliser son téléphone. Il se croyait sous la menace d’une opération conjointe des armées rwandaise et congolaise. Il avait déjà échappé à une première attaque. Le mois dernier, un journaliste rwandais avait même annoncé que ce chef du RUD avait été blessé dans une embuscade. Un ministre rwandais s’était alors réjoui sur les réseaux sociaux de voir les FARDC « nettoyer les forêts au karcher ».

Est-ce l’empreinte d’un début de coopérations militaires entre le Pentagone et l’armée congolaise, et ce, sous l’auspice du président Tshisekedi ?

Il y a quelques jours, une information faisait part de la formation par les USA de deux cents militaires congolais ainsi que le don de véhicules blindés à la garde présidentielle pour le renforcement de la sécurité au président Félix Tshisekedi. Après tout on parle de plus en plus de la présence des terroristes de Daech sur le sol congolais, signe qu'effectivement les Américains sont passés par là.

 

Terrorisme en Afrique : "demain, c'est tout le continent qui va s'embraser" (Idriss Déby)

Depuis la tenue du sommet de Sotchi, le discours des dirigeants africains est de plus en plus franc. Comme s'ils avaient trouvé une tribune pour exprimer plus librement les idées longtemps censurées dans les médias occidentaux. Il en va ainsi du président Déby qui se permet de s’en prendre violemment aux parties qui ont provoqué la guerre en Libye, et d’en faire une base grandeur nature pour toutes sortes de trafic de terroristes, d’armes, etc. Le récent discours de M. Déby où il compare l’attitude occidentale au M.O et en Afrique face au phénomène du terrorisme, prête ainsi à l’analyse sans vouloir le dire trop directement : selon Idriss Déby, "quand il s'agissait du Moyen-Orient, ce sont les grandes puissances qui se sont déployées. Quand il s'agit de combattre le terrorisme en Afrique, on nous dit, bon, Africains, faites ça, c'est votre problème. Il critique l'Occident pour ses ingérences dans les pays pétrolifères du M.O au nom de la lutte contre le terrorisme. L'Occident qui fait preuve d’une totale apathie quand il s’agit du terrorisme frappant l’Afrique.

N’est-il pas temps de créer une armée ouest-africaine pour relever les défis sécuritaires ? Non pas un G5 Sahel qui agit en bras exécutant de Barkhane et des Américains, mais une armée intercontinentale et équipée pourquoi pas par les Russes et conseillée par des pays qui ont permis à la Syrie et à l’Irak de gagner leur guerre contre Daech. Déby tire autrement la sonnette d’alarme, les flammes du conflit tendent à s’étendre du Sahel vers la côte. Il est grand temps que les Africains agissent pour enrayer la contamination.

Écoutons également l'analyse de Luc Michel, géopoliticien, à ce sujet.

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV