Lundi 4 novembre, le président de l'organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi a annoncé la mise au service de 30 centrifugeuses IR6 : "l'Iran n'a besoin que de quatre minutes pour reprendre l'enrichissement de son uranium à 20%". Ce mardi, le président iranien Hassan Rohani a annoncé la quatrième étape de la réduction des engagements de l’Iran concernant son programme nucléaire conformément au cadre du Plan global d’action conjoint (PGAC).
« Nous annonçons au G4+1 et aux pays amis que les activités nucléaires à Fordo s’effectuent sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), comme le reste des activités nucléaires iraniennes et que cette quatrième étape, comme les trois précédentes, est réversible. Dès qu’ils respecteront leurs engagements fixés le 1er janvier 2017, nous aussi, nous respecterons les nôtres », a fait savoir le président Hassan Rohani.
Au sujet de cette nouvelle étape, M. Rohani a expliqué qu’il existe actuellement à Fordo 1 044 centrifugeuses de première génération IR-1 qui tournent à vide.
« À partir de demain, nous commencerons à injecter du gaz [de l'uranium à l'état gazeux, NDLR] dans les centrifuges installées à Fordo », a-t-il annoncé.
Il s'agit de la quatrième étape du plan de réduction des obligations de l'Iran dans le domaine nucléaire amorcé en mai dernier, en réponse au retrait des États-Unis en 2018 de l'accord de Vienne.
Le président iranien a par ailleurs accordé un nouveau délai de deux mois aux États faisant encore partie de l'accord de Vienne (Chine, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) pour répondre aux demandes de l'Iran, faute de quoi Téhéran continuerait de s'affranchir de ses engagements.