Le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique a annoncé que le niveau de production de l’uranium dans le pays avait décuplé.
« En seulement deux mois, 15 centrifugeuses nouvelle génération ont été lancées. C’est une belle réussite et nous sommes aujourd'hui témoins du lancement d’une cascade de 30 centrifugeuses IR6. » C’est ce qu’a déclaré le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), le Dr Ali Akbar Salehi, lors d’une visite ce lundi 4 novembre au centre d’enrichissement de Natanz.
Le patron de l’OIEA a expliqué que les centrifugeuses passent d’abord les tests nécessaires dans le cadre d’un programme dit S8 avant d’être installées dans leur lieu de fonctionnement.
Salehi a affirmé que l’Organisation iranienne de l’énergie atomique n’avait jamais cessé ces activités ; « sinon, en seulement deux mois, nous n’aurions pas pu augmenter de plus de 2660 UTS (unité de travail de séparation) notre capacité opérationnelle qui s’estime à 6 000 UTS ».
« Notre capacité a atteint aujourd’hui les 8 660 UTS et notre production d’uranium, qui avant la 3ème étape de réduction de nos engagements était estimé à environ 450 g par jour, a dépassé aujourd’hui le niveau de 5 000 g par jours », a précisé le scientifique iranien.
Le Dr Salehi a affirmé avoir participé ce lundi aux trois cérémonies d’inauguration symboliques et au lancement d’une chaîne de 30 centrifugeuses IR6, ajoutant :
« Auparavant, le 9 avril, nous avions installé une chaîne de 20 centrifugeuses. Aujourd’hui, le nombre de l’ensemble des appareils IR6 est de 60 dont chacun ajoute 10 UTS à nos capacités d’enrichissement, ce qui donne une augmentation de 600 UTS pour l’ensemble de ces appareils. »
« Une chaîne de 30 centrifugeuses ne faisait pas partie de préoccupation présente ; notre programme consistant à lancer cette chaîne, trois ou quatre ans après avoir effectué tous les tests nécessaires sur notre chaîne de 20 centrifugeuses. Mais face au défi politique qui se présentait, les hauts responsables du pays ont décidé de lever ce défi, pour démontrer la capacité et la volonté potentielle de la RII, en ce sens que la RII est capable de passer immédiatement à l’étape opérationnelle, dès qu’elle en a la volonté. »