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La France et Israël veulent un "État terroriste" en Syrie (Ankara)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des miliciens kurdes de Syrie. ©AFP

La Turquie a accusé la France et Israël de chercher à établir « un État terroriste » en Syrie où ils auraient aidé les séparatistes kurdes dans le nord du pays.

« Ils voulaient établir un État terroriste là-bas », a déclaré vendredi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu qui a ajouté : « Et c’est la France et Israël qui en ont été les fers de lance, je parle très clairement. C’est la raison de l’éclatement. »

La France a déclaré qu’elle mettait un terme immédiat aux exportations d’armes à destination de la Turquie suite aux opérations d’Ankara dans le nord de la Syrie, tandis qu’Israël envisageait d’envoyer des armes aux miliciens kurdes.

Le Parlement français a approuvé mercredi à l’unanimité une résolution réitérant son « soutien indéfectible » aux Kurdes qui sont la cible d’attaques turques dans le nord de la Syrie.

Le ministère turc des Affaires étrangères a convoqué jeudi l’ambassadeur de France et a condamné cette résolution.

« Il est évident que la France a pris cette décision après l’échec de son projet d’établir un État terroriste en Syrie », a annoncé le ministère turc des Affaires étrangères.

Le mois dernier, les troupes turques ont lancé une offensive transfrontalière dans le nord-est de la Syrie dans le cadre d’une tentative déclarée d’éloigner les miliciens kurdes des YPG des zones frontalières et d’y établir une « zone de sécurité ».

Ankara considère le groupe de soutien à la paix soutenu par les États-Unis comme une organisation terroriste liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), parti local, qui cherche une région autonome kurde en Turquie depuis 1984.

Les YPG constituent l’épine dorsale des FDS, une alliance anti-Damas de miliciens à majorité kurde qui entretient également des liens étroits avec les États-Unis.

L’opération militaire turque a eu lieu après que les États-Unis eurent brusquement retiré leurs forces de la région, ouvrant la voie à Ankara pour qu’il passe à l’offensive contre les alliés kurdes de longue date de Washington.

Ankara a pour objectif de créer une « zone de sécurité » d’une profondeur de 32 km le long du côté syrien de la frontière, sur laquelle jusqu’à deux millions de réfugiés syriens pourraient être réinstallés.

Cavusoglu a déclaré que quelque 365 000 réfugiés syriens résidant en Turquie avaient déjà regagné des « zones d’installation sur une zone de sécurité ».

Lorsque la Maison-Blanche a annoncé le 6 octobre que les États-Unis allaient retirer leurs forces du nord-est de la Syrie, les partis d’extrême gauche et d’extrême droite en Israël se sont précipités pour exprimer leur soutien et leur sympathie envers les Kurdes abandonnés.

Israël soutient depuis longtemps les miliciens agissant contre le gouvernement syrien. Le régime israélien a, à plusieurs reprises, critiqué la Turquie pour ses opérations contre les miliciens kurdes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV