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Zoom Afrique du 28 octobre 2019

Mali: le rêve français du démembrement se brise

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

 

L’actualité en Afrique :

La RDC et la Russie discutent autour d’un possible accord ferroviaire de 500 millions de dollars ;

Mozambique : le président Filipe Nyusi réélu avec 73% des voix ;

La plateforme "Tchad d'abord" appelle au patriotisme.

 

Les analyses de la rédaction :

Mali : HCUA annonce vouloir se convertir en parti politique

Une milice touareg à la velléité séparatiste en 2013 c'est-à-dire au plus fort de l’invasion française du nord du Mali et qui vient d’annoncer vouloir se convertir en parti politique ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour la force d’occupation. Surtout si cette milice plaide pour le dialogue national et est réputée pour chercher noise au G5 Sahel sur les frontières nigériennes.

Cette milice connue sous le nom de Haut conseil pour l'unité de l'Azawad demande désormais à ce que tous les groupes touaregs soient réunis sous la belle politique d’un parti et qu’ils renouent le dialogue avec l’État au lieu de lui tirer dessus.

Rappelons que le HCUA opère à Kidal, cœur du projet de démembrement du Mali, une ville stratégique qui a servi la cause de décentralisation et qui est devenue la capitale de la région quasi autonome du Nord. Que le HCUA lance cet appel à la conversion politique cela veut dire que la France et ses partenaires devront dire adieu à leur rêve de création d’un État indépendant du nom d’Azawad.

« Face à la réalité du terrain et pour répondre aux aspirations légitimes de nos populations, nous devrons réfléchir à une plateforme politique », a déclaré le secrétaire général du HCUA, Alghabass Ag Intalla, en ouverture d’un congrès de son groupe à Kidal, dans le nord-est du pays.

La réunion doit s’achever mardi. Les groupes armés indépendantistes ont pour la plupart signé l’accord de paix, renonçant à leurs velléités séparatistes contre plus d’inclusion dans la société malienne, y compris dans une armée reconstituée, et plus d’autonomie. 

Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qui tiendra lui aussi un congrès à Kidal le 30 novembre va « examiner cette question pour que nous puissions rester dans la même dynamique », a assuré l’un de ses dirigeants, Billal Ag Cherif.

 

Cameroun : le maire de Buea décédé ou assassiné ?

Le second coup anti-Cameroun en l’espace de quelques jours.

Alors que le ministre français des AE a retenu le président Biya à Yaoundé pour empêcher sa participation au méga forum de Sotchi, et ce par crainte de voir le Cameroun devenir une seconde RCA, les médias font part de la mort d’une figure anti-séparatisme anglophone.

Patrick Ekema, le maire de la ville de Buea, la capitale régionale du Sud-Ouest, est décédé dimanche dans une clinique de Douala. Un coup dur pour le pouvoir de Yaoundé qui perd à travers cette disparition, un puissant allié de terrain dans sa lutte contre les séparatistes anglophones. Patrick Ekema est en effet apparu comme l'allié sûr de Yaoundé pour contrarier les projets des indépendantistes.

Patrick Ekema fournissait des taxis à la ville lorsque, par peur de représailles, les taximen s'abstenaient de rouler. Il était ainsi devenu l'ennemi public numéro un des séparatistes qui en avaient fait une cible et vivait surprotégé dans sa résidence de Buea.

Il avait d’ailleurs posé la première pierre d’une morgue ultramoderne à Buea en 2016. Patrick Ekema Esunge, maire de Buea a entre autres reçu comme distinction, le prix de « Meilleur maire de la région du Sud-Ouest » ou encore celui qui l'a consacré « Artisan de la paix et de la stabilité sociale », en reconnaissance de son implication permanente pour le retour de la paix dans les régions anglophones du pays.

En septembre 2017, sa résidence avait même fait l'objet d'une violente attaque et plusieurs de ses biens avaient été saccagés.

D’après une information publiée par Camerounweb.com, Patrick Ekema serait mort d’un empoisonnement. Une autopsie aurait également été demandée afin de situer l’opinion nationale. 

Les circonstances de décès ne sont pas rendues publiques. S’agit-il d’un assassinat ?

 

Zimbabwe: manifestation contre les sanctions occidentales

Des milliers de Zimbabwéens ont défilé, vendredi, pour dénoncer les sanctions imposées par les Occidentaux à leur pays, en proie à une grave crise économique. 

Des marches de protestation étaient organisées dans plusieurs villes du pays ce vendredi 25 octobre, à l'appel du gouvernement, pour tenter de faire plier l'Union européenne et les États-Unis.

En tête du cortège se trouve la femme du président Emmerson Mnangagwa.

« Les sanctions sont un crime contre l'humanité », « les sanctions sont une nouvelle forme d'esclavage », pouvait-on lire sur leurs bannières. Le président zimbabwéen a ensuite pris la parole devant la foule pour dénoncer ces mesures « qui rongent le pays comme un cancer ».

En mars dernier, les États-Unis ont choisi de prolonger les sanctions, qui visent plusieurs entreprises et une centaine d'individus, dont le président Emmerson Mnangagwa.

Washington prétend de son côté que ces mesures pénalisent surtout les fermes et les entreprises dont ces personnes sont propriétaires et que la faillite de l'économie zimbabwéenne est avant tout le résultat de la gestion calamiteuse des dirigeants du pays. De son côté, l'Union européenne affirme que ces sanctions n'ont aucune conséquence sur la population.

Mais des sanctions qui visent les secteurs clés d’un pays affectent surement le peuple de ce pays et ces déclarations ne sont que des prétextes afin de prolonger les sanctions contre le Zimbabwe.

D’après Harare, ces mesures sont aussi bien « illégales » que préjudiciables à son économie. Selon Sibusiso Moyo, ministre des Affaires étrangères et du Commerce international, le Zimbabwe aurait perdu environ 42 milliards de dollars de recettes en raison des sanctions « illégales ».

Pas seulement pour le Zimbabwe.

« Ces sanctions n’ont pas seulement affecté le peuple zimbabwéen et son gouvernement, mais l’ensemble de la région », a déclaré en août dernier, le chef de l‘État tanzanien, John Magufuli, président en exercice de la SADC (Southern African Developpement Community ou Communauté de développement de l’Afrique australe) lors d’un sommet de l’organisation.

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV