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Le contrôle de la frontière turco-syrienne doit être confié à la Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La frontière turco-syrienne doit être contrôlée par les forces syriennes. ©Farsnews

Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a affirmé ce jeudi que l’offensive turque dans le nord de la Syrie avait exacerbé les tensions.

« Le contrôle de la situation en Syrie passe par la remise du contrôle de la frontière turco-syrienne à Damas », a-t-elle précisé.

« Nous sommes convaincus que la stabilité durable et la sécurité en Syrie, et de manière général dans toute la région, n’est possible que par le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale syriennes », a souligné la porte-parole russe.

« Cela signifie que tous les territoires nationaux, y compris la frontière avec la Turquie, doivent finalement être placés sous le contrôle de l'État légitime de Syrie... Après les opérations militaires turques en Syrie, le contrôle des Daechistes est devenue un problème majeur », a-t-elle argué.

Les déclarations de Maria Zakharova interviennent alors que plus tôt dans la matinée, des sources proches des Forces démocratiques syrienne (FDS) avaient prétendu que les militaires turcs avaient utilisé des armes chimiques et du phosphore dans les zones résidentielles de Ras al-Aïn. Mais le ministre turc de la Défense a nié les faits.

Le 8 septembre dernier, la Turquie a lancé l'offensive « Source de paix » dans le nord de la Syrie sous prétexte de lutter contre les milices kurdes et de créer un « corridor humanitaire » pour les déplacés syriens après la décision de l’administration Trump de transférer un millier de ces forces du nord de la Syrie vers l’Irak.

Damas a vivement critiqué cette agression militaire la qualifiant de « nouvelle occupation » et Téhéran et Moscou ont, de leurs côtés, mis en garde contre les répercussions de cette offensive qui affecte le processus politique à Idlib.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré jeudi dans un communiqué que l'agression turque était « le produit de la cupidité, de l'expansionnisme et des illusions » du président turc.

« Malgré l’enchaînement de critiques internationales, le président turc Recep Tayyip Erdogan s’acharne sur la Syrie. Sa politique sème la mort et la destruction en violation des lois internationales. Il s’est rangé du côté des terroristes qu’il soutient », a déploré une source au sein du ministère syrien des Affaires étrangères.

 « Damas a une nouvelle fois dénoncé l’agression turque et mis l’accent sur la solidarité et l’unité du peuple syrien, a ajouté cette source. La communauté internationale doit assumer sa responsabilité en faisant pression sur Erdogan. Il faut l’obliger à stopper ses politiques qui détruisent les efforts de paix. »

Dans le même temps, le soi-disant Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait part ce jeudi de plus de 300 000 déplacés depuis le début de l’offensive turque dans le nord et nord-est de la Syrie.

L’OSDH a précisé que la plupart des déplacés sont issus de la province de Hassaké où les affrontements opposent l’armée turque et ses supplétifs aux FDS.

Les autres déplacés viennent d’Aïn al-Arab (Kobané) dans la province d'Alep et de Tell Abyad dans la province de Raqqa.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV