En Syrie, les médias ont rapporté que les troupes américaines s’étaient retirées de la province de Hassaké, située dans le nord-ouest du pays.
Selon certaines informations, une cinquantaine de militaires américains, accompagnés de leurs véhicules et équipements, auraient quitté Hassaké via le point de passage de Simalka situé sur les frontières irako-syriennes.
« Dix officiers américains, ainsi qu'un certain nombre d'experts étrangers, ont quitté la base Ramilan en direction du sol irakien via le point de passage de Simalka », a-t-on appris de l’agence de presse officielle syrienne SANA.
Le président américain Donald Trump a affirmé mardi qu'il n'abandonnait pas les éléments kurdes en Syrie, en dépit de son ordre de retirer les forces spéciales américaines de la région frontalière syro-turque pour faire place à une incursion turque.
« Nous sommes peut-être en train de quitter la Syrie, mais nous n'avons en aucun cas abandonné les Kurdes, qui sont des personnes spéciales et des guerriers formidables », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu une réunion extraordinaire jeudi sur l’agression turque contre le nord-est de la Syrie, mais le communiqué final n'a pas été approuvé par tous les membres.
Les États-Unis et la Russie ont apposé leurs vetos au communiqué établi par cinq membres européens : la France, l'Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne et la Pologne et condamnant l'action turque en Syrie.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan a annoncé le mercredi 9 octobre le début d’une nouvelle opération militaire baptisée «Fontaine de paix» contre les Kurdes membres des Unités de protection du peuple (YPG) et « bêtes noires » d’Ankara.
Cette opération vise, selon ses propres termes, «les terroristes des YPG et de Daech et a pour objectif de mettre en place une «zone de sécurité» dans le nord-est de la Syrie.
«La zone de sécurité que nous allons mettre sur place va rendre le terrain propice aux déplacés syriens pour qu’ils regagnent leur patrie » a-t-il prétendu.
L’opération «Fontaine de paix» est la troisième opération turque en Syrie depuis 2016.
L’agression turque contre le nord de la Syrie a eu lieu en dépit de l’opposition régionale et mondiale.
Depuis 2016, les actions militaires menées par la Turquie dans le nord-ouest de la Syrie dans le cadre des opérations appelées : « Bouclier de l’Euphrate » et « Rameau d’olivier » ont débouché sur l’occupation de 4 000 km du territoire syrien dont les villes d’al-Bab, d’Afrin, d’Azaz et de Jarablus.
La Syrie a dénoncé l’opération militaire turque dans les régions septentrionales du pays. Damas a qualifié l’État turc d’occupant et il réclame à plusieurs reprises le retrait immédiat des forces turques du sol syrien.