En tant que principal acheteur de pétrole iranien, l’Inde, qui a subi des pertes considérables à la suite des sanctions américaines imposées à l’industrie pétrolière iranienne, refuse de recourir aux mesures militaires dans le détroit d’Hormuze et le golfe Persique.
S’exprimant lors du 5e Forum économique oriental qui se déroule actuellement à Vladivostok en Russie, le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré que New Delhi ne prendrait aucune mesure militaire pour assurer la sécurité de ses navires dans le détroit d’Hormuz.
Cité par Sputnik, Narendra Modi a toutefois ajouté que l’Inde avait pris certaines dispositions en matière de sécurité pour ses pétroliers empruntant cette voie navigable stratégique.
« Récemment, les problèmes qui existent dans cette région nous ont amenés à penser que nous ne devrions pas souffrir des effets secondaires de la situation que nous observons actuellement. Nous avons pris des mesures pour que la sécurité de nos navires-citernes ne soit pas compromise. Mais nous ne prendrons aucune mesure supplémentaire », a souligné le Premier ministre indien.
« La voie militaire ne fait pas partie de nos façons de faire et personne au monde ne discute de nos mesures de manière négative », a-t-il poursuivi.
Dans un communiqué publié à l’issue d’une conférence de presse conjointe, le président russe et le Premier ministre indien ont souligné l’importance de la mise en œuvre complète de la résolution 2231 ainsi que de l’accord sur le nucléaire iranien PGAC.
Les deux parties ont indiqué qu’elles poursuivaient les coopérations commerciales et économiques avec l’Iran, les considérant comme légitimes et fondées sur les intérêts mutuels.
La nouvelle s’inscrit dans une situation de plus en plus grave dans le golfe Persique et dans le détroit d’Hormuz à la suite d’une série d’incidents impliquant des pétroliers que les États-Unis et leurs alliés ont imputés à l’Iran sans fondement, indique Sputnik.
Les États-Unis ont appelé à une coalition maritime dans le détroit d’Hormuz, mais jusqu’à présent, seuls le Royaume-Uni, Bahreïn et l’Australie ont réagi de manière positive.