L’armée syrienne a gagné du terrain dans la banlieue sud du gouvernorat d’Idlib cette semaine lorsque les terroristes ont abandonné plusieurs zones, dont la ville stratégique de Khan Cheikhoun.
Depuis le retrait des terroristes de Khan Cheikhoun, l’armée syrienne s’y est installée et a commencé à nettoyer les quartiers vides, tout en sécurisant d’autres zones à l’est.
Selon Al-Masdar News, citant une source sur le terrain à Hama, l’armée syrienne a sécurisé le nord de cette province après avoir repris le contrôle de plusieurs zones proches de la ville d’al-Ta’manah, dans la périphérie sud d’Idlib.
L’armée syrienne s’est emparée de la plupart des points situés au sud et à l’est d’al-Ta’manah et les terroristes n’en contrôlent qu’une petite surface. La route Ta’manah-Khan Cheikhoun est fermée et les troupes turques se retrouvent maintenant encerclées par l’armée syrienne à Morek dans le nord du pays.
Khan Cheikhoun: un électrochoc stratégique ?
Alors que l’armée syrienne est déjà entrée dans certains quartiers de la ville stratégique de Khan Cheikhoun, au nord du pays, et que les terroristes ont préféré prendre la fuite de crainte d’être encerclés par les forces de l’armée, les observateurs estiment que Damas cherchait à travers la libération de cette région à atteindre des objectifs plus importants.
La Turquie a déjà annoncé qu’elle n’abandonnerait pas son poste d’observation à Morek, malgré les récents revers subis par les terroristes.
Ankara a également averti l’armée syrienne de ne pas jouer avec le feu, en particulier après que l’armée de l’air syrienne a ciblé, lundi 19 août, un de ses convois militaires dans le sud d’Idlib.
L’armée syrienne a pilonné le jeudi 27 juin un poste d’observation turc près de la petite ville de Sheir Magher.
Les commandos turcs faisaient route vers Khan Cheikhoun quand des frappes syro-russes les ont empêchés d’avancer.
Malgré l’obstination d’Ankara à maintenir son occupation dans le sud d’Iblib, la frappe aérienne de mercredi contre un méga convoi militaire turc sur la route de Khan Cheikhoun semble avoir provoqué une timide marche arrière turque.
« Un sommet sur la Syrie se tiendra le 16 septembre à Ankara en présence des présidents de la Russie, de la Turquie et de l’Iran », a ainsi annoncé le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin. En juillet dernier, l’ambassadeur de Russie à Téhéran a annoncé qu’un sommet tripartite des présidents iranien, russe et turc aurait lieu fin août.
Suivant le plan USA/OTAN, Idlib devrait servir de tête de pont pour une reconquête des territoires sous contrôle de l’État syrien, lesquels constituent quatre cinquième du territoire national. USA/OTAN dont la Turquie fait partie, compte aussi couper le littoral syrien du reste du pays, et ce, dans le strict objectif de faire perdre à la Russie ses bases aériennes et navales. Or l’armée syrienne et ses alliés s’approchent désormais de la poche de Hama dans le sud d’Idlib, rendant ainsi caduques les zones « de désescalade » exploitées par les terroristes pour renforcer leurs lignes de front et mener des offensives en zone libre.
Lire aussi: Les forces syriennes mettent le cap sur les quartiers de Khan Cheikhoun