La situation à Aden et sa monopolisation par les médias occidentaux n'ont pas empêché Ansarallah de poursuivre ses frappes décisives contre le Sud saoudien, là où la stratégie de guerre occidentale a montré ses limites. La base saoudienne Malek Khaled, située dans la localité de Khamis Mushait à Asir, a été, à nouveau, prise pour cible de « Qassef-K2 »ce lundi. À vrai dire, les événements d'Aden ont provoqué un véritable séisme au sein du mercenariat qu'a engagé et entretient depuis cinq ans l'axe Riyad-Abou Dhabi. Le ministre de l'Information du soi-disant gouvernement Hadi se plaignait dimanche devant les médias: « À Aden, les Émirats nous ont décapités et l'Arabie saoudite n'a pas sourcillé ». Selon des sources locales, la guerre inter-coalition à Aden semble avoir multiplié le nombre de défection au sein de l'armée saoudienne, ce qui aide Ansarallah à accélérer son avancée dans le sud saoudien.
Le porte-parole des forces armées yéménites (armée et Ansarallah) le général de brigade Yahya Sarii a ainsi fait part d’une opération au drone, dimanche 11 août, dans la nuit, contre la base aérienne Malek Khaled, située dans le sud de l’Arabie saoudite. L’attaque a été menée par des drones Qassef-K2 qui ont visé les radars et positions militaires sur la base saoudienne, étroitement protégée par les batteries de missiles Patriot.
Le général Sarii a annoncé que l’opération était une mesure de représailles contre les crimes saoudiens et le blocus. Il a omis de dire que cette énième attaque contre les batteries de missiles et des radars made in US de l'armée saoudienne marquait aussi l'échec de l'industrie militaire américaine.
La réaction saoudienne? Les chasseurs saoudiens ont bombardé, ce dimanche 11 août, une maison d’habitation dans la province de Hajjah. C'est une province yéménite limitrophe d'Asir que bombarde régulièrement Riyad dans l'espoir de pouvoir mettre au pas Ansarallah. Au moins 9 civils dont 5 enfants ont été tués et 18 autres blessés dont 4 enfants, selon le ministère yéménite de la Santé citée par la chaîne d’information yéménite Al-Masirah.
Le ministère a condamné le silence international et le feu vert au régime saoudien pour poursuivre ses crimes à l’encontre des civils yéménites, soulignant que le monde islamique fête l’Aïd (fête du sacrifice) tandis que les Saoudiens continuent de tuer les Yéménites. Le ministère de la Santé a appelé à ce que les responsables de l’agression soient traduits devant la justice dans toutes les instances internationales.
Les agresseurs de la coalition USA/Israël/monarchies arabes qui subissent échec après échec face à la résistance des Yéménites, continuent de bombardent les civils innocents. 36 raids aériens ont été menés rien qu’en ces 48 dernières heures contre diverses régions du Yémen.
Quoi qu’il en soit, les forces yéménites ne laissent pas de répit aux agresseurs. Le porte-parole des forces conjointes yéménites a, récemment, annoncé le dévoilement de nouveaux acquis dans le domaine de la défense aérienne.
« Ces acquis seront dévoilés dans un proche avenir. Ils permettront à la défense aérienne d’être beaucoup plus efficace », a rappelé le général de brigade Yahya Sarii.
Sur le champ de bataille, les forces de la Résistance yéménite ont lancé, dimanche 11 août, de nouvelles opérations terrestres contre les militaires saoudiens dans les provinces frontalières saoudiennes, Najran et Jizan, leur faisant subir des pertes matérielles et humaines. À Najran, un missile Zelzal-1 a visé les positions de la coalition saoudienne.
Dans la foulée, la chaîne d’information Al-Jazeera a annoncé, citant certaines sources informées, que les ministres du Travail et de l’Intérieur du gouvernement de Mansour Hadi, protégé par l’Arabie saoudite, se sont enfuis, dimanche matin, à bord d'un avion militaire, en Arabie saoudite.
Les chasseurs saoudiens bombardent Adenhttps://t.co/mhEsBCIG8p pic.twitter.com/89hwvXJLFQ
— Press TV Français (@PresstvFr) August 11, 2019