Les jours se poursuivent et ne se ressemblent pas au Sud saoudien: alors que le front du Sud yéménite et plus précisément Aden plonge dans le chaos le plus total, les mercenaires pro-Riyad et pro-Abou Dhabi s'étant mis à s'entre-tuer, la Résistance yéménite a fait du Sud saoudien, sa place-forte. 24 heures après la salve de missiles Zelzal contre les positions de l'armée saoudienne à Al-Dis à Najran, ce fut le tour du missile de haute précision Badr de tonner. Un QG des forces saoudo-occidentales a ainsi été pris pour cible d'un missile Badr-P1 dans la localité de Saqam. Il y a deux mois, le régime saoudien a fait déployer des centaines de soldats soudanais dans le sud du pays à l'effet de contrer l'avancée inexorable des forces yéménites.
La raison en a été surtout les désertions massives de militaires saoudiens. Riyad a même annoncé avoir mis sur place des « commandos spéciaux » toujours pour endiguer Ansarallah. Peine perdu: les défections dans les rangs saoudiens se poursuivent et les forces yéménites continuent à avancer dans le Sud. De plus, les frappes au missile s'étendent et se précisent.
Ainsi, les forces yéménites ont lancé dans la nuit de vendredi à samedi 10 août un missile balistique de type Badr-P1 en direction d'un QG des forces saoudo-occidentale à Najran. L'info a été confirmée par le ministère yéménite du gouvernement de Salut national dans un communiqué.
Selon le porte-parole des forces yéménites, le général de brigade Yahya Sarii, un missile Badr-P1 de la Résistance yéménite a pulvérisé avec une très haute précision un centre de commandement de la coalition saoudienne à Saqam à Najran. Le bilan des pertes dans les rangs des militaires saoudiens et leurs mercenaires est lourd.
Les attaques au missile contre le sud de l'Arabie saoudite, soit les trois provinces de Najran, d'Asir et de Jizan sont quasi-quotidiennes. Les combattants yéménites ont lancé vendredi un missile balistique sur les positions des forces de la coalition d’agression, ce qui porte à trois le nombre de missiles Zelzal-1 tirés sur les positions des agresseurs à Asir.
L’unité balistique de l’armée et des Comités populaires du Yémen a dévoilé, le 27 octobre dernier, le missile balistique et intelligent Badr-P1. Le même jour, cette unité a utilisé pour la première fois ce missile contre les positions de la coalition saoudienne à l’ouest du Yémen en prenant pour cible une base militaire soudanaise nouvellement mise en place. Une base saoudienne à Najran a déjà été frappée par un Badr-P1, tiré par des forces yéménites. Le Badr-P1 est une version améliorée du missile Badr-1. C'est un missile de courte portée qui fonctionne avec du combustible solide avec une marge d'erreur de trois mètres. Depuis le début 2018, la capacité balistique du Yémen n'a cessé de s'amplifier au grand dam de la coalition d'agression saoudienne qui continue à massacrer les civils.
Par ailleurs, les avions de chasse saoudiens ont largué samedi à l’aube leurs bombes sur un véhicule à bord duquel se trouvaient des civils dans une localité de la province de Hajja, située dans le nord-ouest du pays. C'est ainsi que Riyad veut contrer l'avancée des forces yéménites à Asir. Ce bombardement a tué un civil yéménite et en a blessé deux autres.
D'autre part, les médias yéménite ont rapporté que des dizaines de militaires saoudiens avaient été éliminés ces dernières semaines au cours des affrontements avec les forces de la Résistance yéménite. « Au moins 70 militaires saoudiens dont des officiers et des commandants ont été liquidés ces dernières semaines à Najran, à Asir et à Jizan par les forces yéménites », a-t-on appris du site web yéménite al-Mashhad-alyemeni, citant Harbi Press.