La Russie et d’autres signataires de l’accord nucléaire travaillent sur un projet censé permettre à l’Iran de vendre son uranium faiblement enrichi et son eau lourde, malgré les sanctions des États-Unis.
Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé ce vendredi 28 juin dans un communiqué que les pays signataires du Plan global d’action conjoint (PGAC) travaillaient actuellement sur un projet censé permettre à l’Iran de vendre son uranium enrichi et son eau lourde, malgré les sanctions des États-Unis.
Dans la foulée, les représentants des pays signataires de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien (Russie, Chine, Royaume-Uni, Allemagne, France, Iran) se sont retrouvés, le vendredi 28 juin, dans la capitale autrichienne. Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, avait pris part à la réunion, organisée par l’Union européenne.
« La Commission conjointe du PGAC a confirmé le progrès dans la concrétisation des projets qui avaient été élaborés dans le cadre du PGAC. La commission a, avant tout, discuté des projets dans lesquels est impliquée la Russie, y compris dans la transformation de l’uranium faiblement enrichi en des isotopes stables dans les installations de Fordo. Les problèmes liés à l’eau lourde, ayant été produits au réacteur d’Arak, ont été également abordés. Les participants à cette réunion ont souligné que les projets concernant l’uranium faiblement enrichi et l’eau lourde faisaient partie intégrante du PGAC et qu’il fallait donc les soutenir et défendre. Conformément à l’accord nucléaire, les pays signataires du PGAC sont contraints de travailler sur des mesures concrètes permettant à l’Iran d’exporter son uranium faiblement enrichi et son eau lourde malgré les sanctions imposées par les États-Unis », indique le communiqué, publié tout de suite après l’issue de la réunion de Vienne.
Le texte a ajouté que le représentant de Russie à la réunion de Vienne, Sergueï Riabkov, avait, de nouveau, rappelé l’engagement de son pays à remplir sa part de contrat dans le cadre du PGAC.
« La Russie a réaffirmé, une fois de plus, que les déclarations des autorités américaines accusant Moscou d’avoir violé le Traité d’interdiction des essais nucléaires sont totalement infondées. Nous rappelons de nouveau notre respect inchangé de nos engagements dans le cadre du PGAC et nous nous disons prêts à accélérer le rythme de l’application de tous les accords annoncés », a-t-on appris dans le communiqué.
Auparavant, le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Ulyanov, a balayé d’un revers de main toutes les accusations formulées par Washington sur la violation par Moscou du Traité d’interdiction des essais nucléaires. Mikhaïl Ulyanov a ajouté que la Russie suivait de près tous les agissements des États-Unis pour qu’elle puisse entreprendre les mesures nécessaires pour sauver le traité le cas échéant.