TV

Intenses combats au sud de l'Arabie saoudite, Ansarallah avance vers Aden

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Missile tiré par Ansarallah du Yémen. ©Harbi Press

24 heures après la frappe au drone d’Ansarallah à Asir au sud saoudien, les opérations au sol se sont accélérées au sud du Yémen contre la coalition d’agression bien assaillie de toute part. À Ad Dali', à quelques lieux du port stratégique d’Aden, de violents combats ont eu lieu vendredi 14 juin. Les forces de l’armée et des Comités populaires yéménites (Ansarallah) ont visé, sur l’axe Qaataba-Ad Dali', les mercenaires en leur infligeant de lourdes pertes. Cette province particulièrement stratégique, si elle tombe entièrement entre les mains d’Ansarallah, servira de porte d’entrée aux portes d’Aden, occupée depuis 2015 par la coalition d’agression. La tactique d’Ansarallah consiste désormais à mettre en tenaille les forces ennemies sur plusieurs fronts. Ainsi, les combats à Ad Dali' ne vont pas sans rapport avec ce qui se passe à Taëz. 

Les forces conjointes yéménites s’en sont prises à Taëz. Le bilan des pertes est bien lourd. Parallèlement à ces avancées dans le sud yéménite, la Résistance continue à progresser dans le sud de l'Arabie saoudite.

Dans la province d’al-Jawf, limitrophe à Asir, Ansarallah a réactivé le front d’al-Astar comprenant Khabb et al-Shaaf. Un grand nombre de mercenaires a été tué et blessé. Ces opérations au sol ne vont désormais pas sans l’appui des unités balistiques et de drone qui opèrent sur le front interne. Aussi, les drones et l’artillerie yéménite ont mené une opération conjointe parfaitement réussie sur le front de Qaniyah, dans la province d’al-Bayda. Là aussi, la «coalition» a dû capituler.

Plus loin, en territoire saoudien, c’est un véritable enfer dont les portes viennent de s’ouvrir: À Najran, une unité de génie militaire yéménite a tendu une embuscade exceptionnelle à al-Ajasher et détruit des véhicules blindés saoudiens avec des soldats saoudiens et des mercenaires africains à bord. Alors que le gros des frappes au missile et au drone se concentre désormais sur Asir et Jizan, des gains stratégiques au sol à Najran se multiplient, les quatre attaques contre l’aéroport de cette province ayant porté ses fruits: des bases militaires saoudiennes continuent à tomber comme des dominos. Et impuissant face à cette saignée, Riyad continue à frapper aveuglément Sanaa.

Des bombardements contre Sanaa, ayant débuté vendredi matin, ont duré 24 heures selon les médias arabes. Les autres provinces yéménites ont aussi été bombardées, simultanément. À cela s’ajoute les 15 roquettes lancées par les mercenaires de la coalition d’agression contre diverses régions d’al-Tuhayta dans la province de Hudaydah, en violation de l’accord signé à Stockholm. Riyad et Abou Dhabi sont effectivement dans l’impasse.

Dans le même sens, les chasseurs-bombardiers saoudiens ont visé, à deux reprises, la région d’al-Rabuah à Asir, zone sous contrôle des forces de l’armée et d’Ansarallah. Le plan de la Résistance à Asir est clair: elle veut s’emparer du sud-ouest de la province pour s’offrir un point de passage vers cette autre province saoudienne qu’est Najran. C’est al-Rabuah qui est la clé de cette connexion. Ansarallah contrôle une partie du sud-est et du sud-ouest d’Asir. Il est grand temps que les QG des opérations à Najran et à Asir opèrent avec une plus grande coordination.

Najran, Asir et Jizan appartenaient il y a encore 30 ans au grand Yémen avant que l’ex-président Saleh ne les rétrocède au régime saoudien.

Vendredi, le Premier ministre qatari a tendu une perche en direction de Riyad, lui proposant de faire appel à la médiation «omanaise» pour se tirer du bourbier yéménite. Son appel a aussitôt fait un écho favorable à Mascate qui se dit inquiet de la tournure que prennent les événements au Yémen dans la foulée du tir du missile de croisière et de la frappe au drone contre l’aéroport d’Abha. Cet appel omanais concerne aussi les États-Unis qui poussent les Saoudiens à plonger dans la guerre. Riyad va-t-il risquer de voir son palais royal être pris pour cible des missiles de croisière yéménites? Et ce, pour les beaux yeux du président américain qui ne voit en lui qu’une vache à lait?

Les Yéménites sont en tout cas pleinement disposés à la paix «si la partie saoudo-américaine respecte les termes des accords conclus».

Venant à l’appui, les déclarations, récemment, formulées par le président du Comité suprême de la révolution yéménite Mohammad Ali al-Houthi au journaliste de l’agence de presse yéménite SABA: «la République yéménite qui bénéficie d’un système démocratique est prête à se mettre à la table de négociations avec des pays influents et pour une paix équitable».

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV