L’armée syrienne a expédié des forces et des équipements militaires dans la banlieue d’Idlib en vue de lancer prochainement un assaut d’envergure pour en finir avec les groupes terroristes opérant dans le nord de la Syrie.
Les terroristes présents dans la banlieue de Damas, dans la Ghouta orientale et dans la banlieue ouest de Damas, qui étaient armés jusqu’aux dents et retranchés dans des tunnels souterrains, ainsi que les terroristes opérant dans le sud de la Syrie et dans d’autres zones ne pouvaient pas imaginer que l’armée syrienne pourrait un jour leur reprendre ces zones. Mais les forces de l’armée syrienne sont parvenues à les expulser et le même sort attend certainement les terroristes d’Idlib et ceux qui contrôlent l’est de l’Euphrate, écrit l'analyste iranien Farzad Farhadi pour Mehr News.
L’envoi de forces et d’équipements militaires à Idlib, dans la banlieue nord de Hama, dans l’ouest d’Alep et dans le nord de Lattaquié se poursuit en vue de reprendre Idlib et le reste du territoire syrien dans le nord de ce pays.
Et ce, alors que l’armée syrienne a annoncé que sa prochaine mission après la libération d’Idlib serait de reprendre l’est de l’Euphrate, où les terroristes sont soutenus par les États-Unis.
Les forces de l’armée syrienne, positionnées à la frontière de la province d’Idlib, dans la banlieue nord de Hama et le nord-est de Lattaquié, sont prêtes à entrer en action quand la situation l’exigera.
Plusieurs groupes terroristes opèrent à Idlib, dont les plus importants sont le Front al-Nosra rebaptisé en 2016 Fatah al-Cham puis Hayat Tahrir al-Cham, le Parti du Turkistan, les groupes takfiristes affiliés à Daech, Ahrar al-Cham, Harakat Nour al-Din al-Zenki, Jaïch al-Ahrar, Faylaq al-Cham, Jaïch al-Izza (une partie de l’Armée syrienne libre) ainsi que d’autres groupuscules.
« Les opérations militaires antiterroristes à Idlib ne font aucun doute, car la Russie n’acceptera pas de les reporter à une date indéterminée. Les déclarations du président russe Vladimir Poutine à ce propos sont en effet un message à l’adresse des dirigeants turcs et pourraient fournir l’occasion d’expulser les terroristes d’Idlib, car il n’y a pas d’autre choix que de libérer Idlib », estime le président du Centre culturel arabo-russe et expert des questions militaires.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, a pour sa part déclaré : « Que la Turquie sache que nous ne permettons pas que les terroristes restent à Idlib. Damas désire libérer tout le territoire syrien et Idlib ne fera pas exception. Les Turcs et les autres doivent savoir que la Syrie est décidée à nettoyer tout le territoire syrien. »
Selon l'analyse parue sur le site de l'agence Mehr News, les attaques perpétrées par les terroristes contre les zones résidentielles et la base aérienne de Hmeimim sont à l’origine du déclenchement du compte à rebours de la bataille d’Idlib. L’accord conclu à Sotchi entre la Russie et la Turquie a échoué et Ankara ne s’est pas encore prononcé sur les attaques des terroristes depuis la zone de désescalade contre les positions de l’armée syrienne. Selon certains médias, la voie de communication Hama-Idlib a été bloquée par Jaïch al-Izza, qui est opposé aux patrouilles militaires conjointes russo-turques dans cette région et qui a menacé de tuer les militaires russes qui y mettraient le pied.
En prenant en considération les difficultés que présente la bataille d’Idlib et les sabotages des États-Unis et de leurs alliés, ces opérations seront déterminantes, car qui remportera la bataille militaire remportera aussi la bataille politique. L’armée syrienne, appuyée par les avions de combat russes, est prête à lancer une offensive éclair pour libérer Idlib.
Avec la libération d’Idlib, les terroristes et leurs soutiens perdront tout moyen de faire pression sur l’armée syrienne. Après la libération de cette région, le gouvernement retrouvera sa situation d’avant la crise ; ce qui signifie que ceux qui ont déclenché une guerre de 8 ans contre la Syrie repartiront les mains vides et que Damas sortira vainqueur de la guerre, ce qui ne plaira pas aux États-Unis qui seront prêts à recourir à tous les scénarios possibles, dont la mise en scène d’une attaque chimique.