Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, a souligné que la Syrie ne permettra jamais à la Turquie de contrôler même un centimètre de son territoire.
Lors d’une interview accordée jeudi 2 mai à la chaîne d’information libanaise, Al-Mayadeen, Fayçal Meqdad s’est exprimé en ces termes : « La partie turque devrait savoir que nous n'accepterons jamais la poursuite de la présence des groupes terroristes à Idlib. La Syrie est bien déterminée à libérer tout son territoire et la province d'Idlib ne fait pas exception à la règle. Les Turcs et les autres doivent savoir que la Syrie est bien déterminée à récupérer chaque parcelle de son territoire. »
« Quand le peuple syrien est attaqué par les terroristes à Idlib, Hama, Lattaquié, Damas doit les défendre », a-t-il indiqué.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères s’est ensuite adressé aux groupes kurdes, soutenus par les États-Unis, opérant à l’est et au nord-est de la Syrie, pour dire: « Ces groupes sont devenus les mercenaires des Américains qui les instrumentalisent. Au lieu d’être des subalternes au service des ennemis du pays, ils devraient rester fidèles à leur patrie. »
Quant aux soutiens d’Ankara aux groupes terroristes il a affirmé : « La Turquie doit également comprendre que son soutien au terrorisme et à l’occupation du territoire syrien ne garantiront jamais sa sécurité », a-t-il réitéré.
Située au nord-ouest de la Syrie, non loin des frontalières turques, Idlib est le dernier bastion des terroristes qui en contrôlent 70%.
Ankara a signé avec l’Iran et la Russie l’accord d’Astana, qui fait d’Idlib une « zone de désescalade ».
Le gouvernement de Damas a toujours accusé Ankara de soutenir les terroristes de Tahrir al-Cham opérant dans cette province.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont paraphé en septembre 2018 à Sotchi en Russie un accord permettant la création d'une « zone démilitarisée » à Idlib, évitant ainsi un assaut contre le dernier fief terroriste.
« Des unités de l'armée turque et de la police militaire russe sont chargées de contrôler cette zone démilitarisée », a affirmé Vladimir Poutine.
D’autre part, la Turquie, s’est emparée de vastes régions du nord de la province d'Alep au cours de l'opération « Bouclier de l’Euphrate » et « Rameau d’olivier » sous prétexte de combattre Daech et les Unités de protection du peuple (YPG) considérées comme terroristes par Ankara.