Le président russe Vladimir Poutine devrait se rendre au Pakistan le mois prochain.
Des sources diplomatiques à Islamabad, citées par Dunya News, ont annoncé que le président russe devrait se rendre au Pakistan le mois prochain.
Le Bureau des affaires étrangères du Pakistan, en consultation avec l’ambassade de Russie à Islamabad, finalisera le calendrier de la visite prévue du président russe.
Le ministère pakistanais des Affaires étrangères avait précédemment proposé une réunion entre le Premier ministre Imran Khan et le président russe Vladimir Poutine au cours du Forum « la Ceinture et la Route » en Chine.
Les relations bilatérales entre la Russie et le Pakistan ont connu une nette amélioration, en particulier après le lancement du CPEC (le corridor économique Chine-Pakistan).
Le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a rencontré son homologue russe, Dmitri Medvedev, lors d’une visite en Chine le 14 novembre 2018 en marge du Salon international de l’importation et a également discuté de l’évolution des relations bilatérales.
Les liens entre le Pakistan et la Russie, notamment dans le secteur de la défense, se sont développés dans la foulée du refroidissement des relations entre le Pakistan et les États-Unis. Autrement dit, ces tensions ont poussé Islamabad à se rapprocher du camp russo-chinois.
Les relations bilatérales entre le Pakistan et la Russie se sont développées de manière positive au cours de ces dernières années, Islamabad et Moscou œuvrant pour renforcer la coopération dans divers domaines, notamment le secteur militaire, l’industrie pétro-gazière et les investissements. Le Pakistan et la Russie se sont également engagés à renforcer la coopération bilatérale en matière de défense au plus haut niveau. Dans cette optique, ils ont déjà organisé des exercices militaires bilatéraux.
Les visites successives des autorités pakistanaises en Russie témoignent du fait qu’Islamabad cherche à renforcer son statut politico-militaire dans la région, notamment face à son rival indien.
L’agence de presse russe RIA Novosti a rapporté le 15 avril que le Pakistan avait exprimé son intérêt pour un important achat de matériel militaire russe, citant les propos de Konstantin Makienko, directeur adjoint d’un centre de réflexion sur la défense basé à Moscou, le Centre d’analyse des stratégies et des technologies.
La facture totale pourrait atteindre 9 milliards de dollars, selon Makienko, qui a ajouté que le Pakistan achèterait probablement des avions de combat lourds et mi-lourds russes, des systèmes de défense antiaérienne à moyenne et à courte portée, des hélicoptères de combat, des chars et des navires de guerre.
Makienko a évoqué deux types de matériel militaire russe qui figureront probablement sur la liste d’achats d’Islamabad : le nouvel avion de chasse russe MiG-35 et l’hélicoptère de transport lourd Mi-26T2.
La Chine a fourni au Pakistan des armes d’une valeur de plus de 6,4 milliards de dollars entre 2008 et 2018, ce qui en fait le plus gros fournisseur du Pakistan, selon les données de l’institut indépendant de recherche sur les armes SIPRI (Institut international de recherche sur la paix de Stockholm), suivi des États-Unis avec 2,5 milliards de dollars et de l’Italie avec 471 millions de dollars d’armes.
À l’heure actuelle, les chasseurs de fabrication chinoise, les avions Chengdu J-7 et JF-17 Thunder, constituent l’essentiel de la flotte d’avions de chasse pakistanais. Le premier a été modelé sur le jet russe MiG-21, tandis que le second a été développé conjointement par la société aérospatiale publique pakistanaise Pakistan Aeronautical Complex (PAC) et la société chinoise Chengdu Aircraft Corp.
Outre la vente d’armes, il y a eu d’autres signes récents indiquant que la Russie et le Pakistan envisagent de renforcer leurs liens militaires.
Le 24 mars, l’agence de presse fédérale russe FAN a rapporté les déclarations du major général pakistanais Asif Ghafoor sur l’extension de la coopération en matière de défense entre Moscou et Islamabad. Ghafoor a déclaré qu’il pourrait y avoir davantage de contrats militaires entre les deux pays, car le Pakistan venait de recevoir ses commandes d’hélicoptères d’attaque russes Mi-35, un achat effectué en 2015.
Une semaine plus tard, le 30 mars, de hauts responsables du ministère pakistanais des Affaires étrangères ont déclaré anonymement au quotidien local anglophone The Nation qu’Islamabad et Moscou avaient convenu d’échanger plus fréquemment des visites de haut niveau, la défense étant la composante principale des liens croissants entre les deux pays.