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Pakistan: l'ambassade US transformée en caserne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militaires américains au Pakistan. ©Wired/Illustration

Le Pakistan se dit inquiet par le lancement d’un camp d'entraînement militaire à l’intérieur de l’ambassade des États-Unis, ces derniers ayant par ailleurs imposé des sanctions au Pakistan, en ce qui concerne la délivrance du visa.

Le président de la commission des affaires intérieures du Sénat pakistanais s’est dit inquiet par le lancement d’un centre de formation militaire à l’intérieur de l’ambassade des États-Unis à Islamabad.

Le sénateur Rehman Malik a demandé au ministère pakistanais de l’Intérieur de fournir des explications sur le lancement de ce centre militaire dans l’ambassade américaine.

« La base militaire » de l’ambassade des États-Unis comprend le champ de tir et diverses formations de guérillas pour le combat de rue.

Alors que la mairie d’Islamabad n’autorise pas la construction des bâtiments de plus de trois étages, le bâtiment à huit étages de l’ambassade américaine qui surplombe les bâtiments du Parlement et des ministères pakistanais reste problématique.

Les services de sécurité du Pakistan ont déjà averti que des équipements d’espionnage ont été installés au huitième étage de l’ambassade américaine et que ces appareils sont utilisés pour obtenir des informations sur l’Assemblée nationale et d’autres instances étatiques du Pakistan.

Les États-Unis et le Pakistan se sont disputés dans de nombreux cas, le plus important étant la question de l'Afghanistan, qui a déclenché une guerre secrète entre les deux pays, notamment les sanctions imposées par Washington et les protestations d'Islamabad contre les activités unilatérales américaines, dont la violation de son espace aérien sous prétexte de cibler les « terroristes ». 

Dans un nouveau geste hostile, les États-Unis ont imposé des sanctions à l’encontre du Pakistan après que le pays a refusé d’extrader ses ressortissants déportés ainsi que ceux qui étaient en attente de visa US, avertissant qu’ils pourraient suspendre les visas des Pakistanais, à commencer par les hauts responsables d’Islamabad.

Le département d'État a déclaré vendredi que les opérations consulaires au Pakistan restaient « inchangée » à ce jour, mais qu'à la suite d'une telle sanction mentionnée dans une notification du Federal Register datée du 22 avril, les États-Unis peuvent suspendre les visas des Pakistanais.

Cela intervient alors que le ministère pakistanais de l'Intérieur a publié samedi une notification mettant en application une nouvelle politique en matière de visas pour les ressortissants de 48 pays, qui pourront se prévaloir de la procédure de visa à l'arrivée, a rapporté Dunya News.

En vertu de cette politique, les obligations de visa ont été assouplies pour 48 pays, dont le Brésil, l'Allemagne, l'Iran, la Malaisie, la Russie, la Turquie, la Chine, le Sri Lanka, l'Australie et le Danemark.

Toutefois, l'Inde, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Afghanistan n'ont pas été inclus dans la liste, ce qui rendra la tâche plus difficile pour les ressortissants de ces pays d'obtenir leur visa pour aller au Pakistan.

La dégradation des relations Washington-Islamabad intervient dans un contexte où le Pakistan se rapproche de plus en plus des pays de la région, notamment de l’Iran et de la Russie. 

Les États-Unis se méfient également des liens plus étroits entre le Pakistan et la Chine, qui se sont renforcés ces dernières années grâce à l’engagement pris par Pékin de financer des infrastructures d’une valeur de 57 milliards de dollars.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV