TV

Des violations israéliennes de l'espace aérien et maritime du Liban risquent ne pas perdurer

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les unités blindées de l'armée libanaise. (Archives)

Il y a deux jours le ministre libanais de la Défense s'est rendu sur les frontières avec les territoires occupés pour inspecter l'état de ses troupes. Pas loin des fermes de Chebaa, bout de territoire libanais qu'occupe Israël, le ministre a lancé un appel particulièrement significatif : le Liban frappera l'aéroport de Tel-Aviv si Israël prenait pour cible l'aéroport du Liban. Cette annonce n'a pas fait l'objet d'analyse des commentateurs sans doute à tort puisqu'elle renvoie, à vrai dire, aux capacités balistiques supposées de l'armée libanaise. Que veut dire très exactement l'annonce du ministre de la Défense alors que le régime israélien viole régulièrement le ciel du Liban dont il s'en sert comme base arrière à des frappes contre la Syrie? Cela veut dire très exactement que les missiles de la Résistance sont désormais à la portée de l'armée libanaise et que celle-ci dans tout face-à-face à venir avec le régime israélien, n'hésitera pas à prendre pour cible Israël. 

Dans un communiqué publié samedi 27 avril, l’armée libanaise  fait part de la violation de l’espace maritime du sud du Liban par une vedette israélienne. Dans son communiqué, l’armée libanaise a annoncé qu’une vedette d’assaut israélienne dotée d’un canon a illégalement pénétré à 7 h 49 les eaux territoriales libanaises et avancé au large libanais à 535 mètres de la localité sudiste de Ras-Naqoura.

Selon l’agence de presse officielle du Liban, la vedette d’assaut israélienne a patrouillé pendant 26 minutes dans les eaux libanaises, avant de quitter la région.

Samedi 13 avril, un drone israélien avait violé l’espace aérien du Liban en même temps qu’une vedette militaire israélienne s’était introduite dans l’espace maritime du pays.

Le 4 avril, l’espace aérien libanais a été à trois reprises violé par les avions de combat israéliens dans le sud du pays. Un bateau israélien s’était également introduit dans les eaux territoriales libanaises en patrouillant pendant cinq minutes à Ras-Naqoura.

« Maintenant, la Force intérimaire de l’ONU au Liban (FINUL) repère les récentes violations des frontières aérienne et maritime libanaises », annonce le communiqué de l’armée libanaise.

Or lors d’une conférence de presse tenue peu de temps après sa visite dans le siège militaire  de la FINUL au sud du Liban, à Naqoura, mercredi 24 avril, le ministre libanais de la Défense, Elias Bou Saab, a affirmé que le Liban défendrait ses droits territoriaux .

« Le Liban n’abandonnera jamais une parcelle de son territoire », a ajouté le ministre libanais, accompagné par le commandant en chef des forces armées libanaises, Joseph Aoun.

Bou Saab a averti que les forces de l’armée de l’air libanaise attaqueraient l’aéroport israélien Ben Gourion en cas de conflit militaire avec Israël.

« Si Israël bombarde notre aéroport, nous bombarderons son aéroport. S’il frappe nos installations pétrolières, nous frapperons ses installations pétrolières, a déclaré Elias Bou Saab, lors d’une visite dans le sud du Liban », a rapporté le site d’information Al-Manar.

Les médias en Israël parlent régulièrement de la peur des autorités de Tel-Aviv au sujet d’une guerre des missiles entre ce régime et les mouvements de la Résistance libanaise et palestinienne (Hezbollah et Hamas). Le site web israélien Walla faisait part de profonds désaccords entre l’armée israélienne et le Centre de l’état d’urgence du régime sur la question de la préparation du front intérieur à une guerre potentielle. Selon les analystes, les manœuvres hostiles des USA contre la Résistance relève en grande partie des plans américains destinés à affaiblir la puissance de frappe du Hezbollah. L'inscription de la Résistance libanaise sur la liste noire renvoie aussi à cette même logique. Mais le Liban semble bien organiser sa riposte. En cas de guerre, ce sera le Liban entier- et non pas une partie de lui-qui défendra le pays, note un analyste à Téhéran. 

 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV