Le directeur du bureau des médias du gouvernement du Hamas à Gaza a fortement critiqué l'interdiction imposée par Israël à l'entrée de carburant dans la région et a déclaré que seuls deux hôpitaux continuent de fonctionner dans la zone côtière.
Le directeur du bureau des médias du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismail al-Thawabateh, a annoncé le vendredi 10 mai que les hôpitaux de la bande de Gaza ne pourraient continuer de fonctionner que deux autres jours.
« La raison en est l'interdiction par Israël de l'entrée de carburant dans la bande de Gaza. Nous exigeons la réouverture des points de passage de Rafah et d'Abou Salem dès que possible afin de pouvoir accéder au carburant nécessaire », a-t-il indiqué.
« L’ennemi a envisagé un plan complet pour cibler le système de santé dans la bande de Gaza depuis le déclenchement de la guerre dans la bande assiégée, si bien que 3 hôpitaux sont actuellement hors service. Seuls deux hôpitaux continuent de fournir de services aux blessés », a-t-il déclaré dans une interview accordée à la chaîne Al-Masirah.
Le responsable des médias liés au Hamas a souligné que la fourniture de carburant était nécessaire pour sauver la vie de centaines de malades et de blessés.
Al-Thawabateh a réitéré la nécessité de fournir du carburant pour sauver la vie de centaines de malades et de blessés : « Il y a environ deux millions de personnes déplacées dans des camps d'hébergement temporaires qui ont besoin de l'aide envoyée depuis le terminal d'Abou Salem [à Rafah]. »
Al-Thawabata a finalement averti que « l'arrêt de l'aide a entraîné un véritable désastre humain et une crise profonde qui va dans le prolongement de la politique génocidaire d'Israël à Gaza ».
Le Hamas a également dénoncé dans un communiqué l'abus par le régime sioniste de la flexibilité dont le mouvement palestinien a fait preuve pendant les pourparlers de cessez-le-feu, assurant qu'Israël n’était vraiment pas à la recherche d’un accord. Le régime sioniste a au contraire rejeté la proposition des médiateurs sur un cessez-le-feu à Gaza.
« L'offensive de l'armée ennemie à Rafah et l'occupation de son point de passage tout après l'annonce de l'accord du Hamas avec la proposition des médiateurs ont prouvé qu'Israël n'est pas disposé à accepter l’accord. »
« Netanyahu et son cabinet extrémiste ont profité des négociations comme couverture pour faire irruption à l'extrême sud de Gaza et occuper le passage de Rafah », a affirmé le Hamas.
