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Idlib : " Moscou dit avoir perdu patience!"

De la fumée à la suite d’une attaque aérienne ayant eu lieu le 22 mars 2019 dans la ville syrienne de Kafraya, dans le nord de la province d’Idlib. ©AFP

Moscou a fait savoir cette semaine qu'elle en avait assez de cette présence terroriste à Idlib, province d'où ont été tirés vendredi une salve de roquettes contre la base russe à Hmeimim. La réponse russe n'a pas tardé, de violentes. Le clan occidental se réjouit évidemment de ces multiples entorses turques aux accords d'Astana dont un nouveau round vient d'ailleurs d'achever dans la capitale Kazakh, Nur-Sultan. Newsweek y revient et affirme qu’Ankara avait promis de mettre fin à ces attaques mais qu'il a fait faux bond.

Affirmant que les groupes terroristes continuent, malgré l’accord du cessez-le-feu, à détruire les infrastructures de la ville syrienne d’Idlib, le représentant permanent de la Russie auprès du Conseil de sécurité a fait savoir que la patience de Moscou touchait à sa fin.

En vertu d’un accord conclu entre Ankara et Moscou à la mi-septembre, la Turquie avait accepté de créer une zone tampon démilitarisée et d'éliminer les combattants « extrémistes » tels que ceux appartenant au groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham lié à al-Qaïda. L’objectif était d’éviter encore et toujours des attaques contre les forces de l’armée syrienne et contre les infrastructures de la Syrie.

Lors d'une session du Conseil de sécurité tenue le mercredi 24 avril, Vladimir Safronkov, représentant permanent de Moscou auprès des Nations unies, a averti que des groupes terroristes, soutenus par la Turquie, restaient toujours actifs en Syrie.

"La situation à Idlib reste instable. Les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham ne cessent d'attaquer les forces de l’armée syrienne. Ils frappent sans distinction les infrastructures publiques et civiles. Des civils meurent", a déclaré Safronkov. Le statu quo à Idlib n'est pas viable et constitue un danger pour la Syrie et la région, a déclaré le diplomate russe.

Les propos de Safronkov sont intervenus la veille de la réunion de responsables russes, iraniens et turcs dans la capitale kazakh de Nur-Sultan, anciennement Astana, pour discuter de la Syrie. Et ont sonné comme un nouvel avertissement à l'adresse d'Ankara. 

Cité par Newsweek, Alexander Lavrenteiv, représentant spécial de la Russie en Syrie, a déclaré jeudi en marge des négociations que les discussions avaient porté sur la situation en Syrie en général, et à Idlib en particulier, où l'organisation terroriste du Front al-Nosra contrôle la majorité de la région".

Or, l’aviation russe ne laisse pas sans riposte les agressions des terroristes. Elle a lancé une hier soir, une nouvelle série de frappes aériennes visant plusieurs zones de la campagne du sud-ouest du gouvernorat d'Idlib.

Sous la conduite de leurs avions Sukhoi, l'armée de l'air russe a frappé plusieurs terroristes dans la plaine d'al-Ghaab.

Selon une source militaire à Hama, l’attaque de l’aviation russe visait des sites appartenant aux terroristes de Hayat Tahrir al-Cham que soutient l'armée turque, désormais bien présente dans le Nord. L'attaque intervient à peine 24 heures après que Hayat Tahrir al-Cham a tenté de bombarder la base aérienne russe Hmeimim dans le sud-ouest de Lattaquié en tirant plusieurs roquettes en sa direction. Ces roquettes avaient été accompagnés par des drones kamikaze que l'aviation russe a repoussés.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV