Dans la province de Deir ez-Zor en Syrie, les forces kurdes soutenues par les USA ne sont plus les bienvenues. Cambriolage, torture et arrestation ; voici leurs méthodes pour contrôler la situation ; or, certaines sources disent que les Américains auraient recruté des daechistes dans les rangs des forces qui se donnent le nom de « Forces démocratiques syriennes ». Cette manifestation anti US intervient alors que récemment, Hassaké, province stratégique de l'est de l'Euphrate, était, après Quneitra, elle aussi le théâtre de manifestations anti-américaines et anti-israéliennes. Les protestations de ce genre, l'on en a aussi été témoin dans différentes villes syriennes, contre la reconnaissance par Donald Trump de la souveraineté d'ailleurs illégitime d'Israël sur le Golan occupé.
La banlieue ouest de Deir ez-Zor en Syrie était ce lundi 8 avril la scène de manifestations contre la présence des Forces démocratiques syrienne (FDS), composées majoritairement de Kurdes soutenus par les États-Unis.
Cette manifestation a eu lieu après que des hommes vêtus en civils, sous couvert d’une patrouille affiliée aux FDS, eurent attaqué un bureau de change dans le village d’al-Saouda à l’ouest de Deir ez-Zor, dans la province homonyme dans l’Est syrien, rapporte le site d’information Al-Ahed. Le propriétaire du bureau de change a réussi à s’enfuir et se sauver des attaquants qui procédaient à un cambriolage plutôt qu’à une patrouille sécuritaire.
À ce sujet, le site d’information Al-Khabour a écrit que des centaines d’habitants du village étaient descendus dans la rue en signe de protestation. Ils ont bloqué les routes principales, mis à feu des pneus, et exigé le retrait des FDS et d’autres paramilitaires qui leur sont affiliés de leur village, ajoute la source.
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Certaines sources disent que suite à cet événement, le Parti de l'union démocratique (PYD) a envoyé une délégation dans cet endroit pour tenter de calmer les villageois.
L’émeute populaire dans la banlieue ouest de Deir ez-Zor intervient un jour après que les enseignants de l’école al-Hurra dans la localité de Gharanij à l’ouest de Deir ez-Zor eurent fait grève pour dénoncer la pratique de torture contre sept de leurs collèges.
Dans les zones qu’elles ont toujours sous leur contrôle, les FDS sont heurtées à de vives protestations populaires contre les mauvaises conditions de vie et le mauvais comportement des forces kurdes envers la population locale. Et c’est en arrêtant les protestataires que les FDS tentent de contrôler la situation.
Certaines sources d’information rapportent pourtant que le contrôle de sécurité échappe aux forces kurdes dans la province de Deir ez-Zor. Plusieurs personnes ont été tuées ou blessées lors de l’explosion d’une motocyclette piégée près d’un check-point dans le village d’al-Hassan, ajoutent ces sources. Une autre personne a perdu la vie par les balles tirées par deux hommes armés depuis une motocyclette dans le village d’al-Channan.
Bien que les FDS aient annoncé, le samedi 23 mars, la libération de Baghouz des mains de Daech, l'Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), basé à Londres, a réaffirmé, samedi 6 avril, qu’un convoi militaire, composé d’une soixantaine de camions chargés d’armes était arrivé dans les régions contrôlées par les FDS, à l’est de l’Euphrate.