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Les USA allument une ligne de feu à l'est pour contrer la Résistance

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un village à Baghouz bombardé par la coalition internationale. ©Reuters/Archives

La politique de la terre brûlée que mènent les États-Unis et leurs alliés à Deir ez-Zor implique désormais l'usage des bombes anti-bunker.Tout au long de mois de janvier, les USA et la Grande-Bretagne et la France ont rasé Baghouz à coup de phosphore blanc sur fond d'une soi-disant campagne aérienne anti-Daech qui paradoxalement ne prenait guère pour cible cette organisation terroriste, mais bien les civils syriens. Dans la foulée, Baghouz a été déclaré libre à plusieurs reprises ,mais, à chaque fois, la version US a changé, suivant les besoins du moment. Ce qui veut dire que les frappes meurtrières US et Cie destinées à réduire en cendre les infrastructures à Deir ez-Zor se poursuivront.

Une mage sattellite de Baghouz, en Syrie, le 23 mars 2019. (CNES 2019 / DISTRIBUTION AIRBUS DS)

Selon Al-Masdar News, les avions américains ont largué ces derniers jours des bombes anti-buker sur les montagnes de Baghouz, sous prétexte d'avoir à annihiler les terroristes de Daech. Ces frappes qui s'ajoutent aux bombes au phosphore blanc déjà largement larguées sur Hajine et Baghouz ont lieu alors que des témoins évoquent des dizaines d'opérations héliportées US destinées à transporter les chefs terroristes vers des camps placés sous protection US. La version américaine affirme que "les résidus de Daech continuent de se battre dans les montagnes de Baghouz depuis deux semaines maintenant" mais qu"'ils se trouvent encerclés par les Forces démocratiques syriennes (FDS)". 

Du phosphore blanc, des bombes anti-bunker, pourquoi? 

Des milliers de combattants des Hachd al-Chaabi sont toujours massés sur les frontières avec la Syrie et les raids de plus en plus sophistiqués et intenses des Américains visent surtout à leur barrer la route, au cas où ces derniers recevaient l'ordre de franchir les frontières. Le site irakien Al-Malouma  estime que les Américains cherchent à empêcher les Hachd al-Chaabi de s’approcher de la localité de Baghouz, en se livrant à des frappes intenses ainsi qu’à des frappes au phosphore.

Même en s'appuyant sur la rhétorique américaine, ces bombardements au phosphore blanc ou aux engins anti-bunker n'ont plus de sens, puisque Daech touche pratiquement à sa fin à l'est de la Syrie, en particulier après avoir été contraint de concéder les villes clés de Hajin, Baghouz Tahtani et Baghouz Fouqani.

Parallèlement à cette campagne aérienne intense menée à vrai dire contre l'armée syrienne et ses alliés, les États-Unis ont réactivé leurs supplétifs dans des régions désertiques de Palmyre où le pétrole est depuis bien longtemps convoité par les États-Unis et leurs alliés. 

Après avoir reçu des alertes, l’armée syrienne a expédié des renforts dans la campagne de Palmyre suite à plusieurs embuscades attribuées à Daech et visant à menacer la sécurité de la route menant à Deri ez-Zor.

Selon une source militaire actuellement déployée dans la campagne de Palmyre, les renforts seront chargés de protéger la zone située autour de l'autoroute Palmyra-Deir ez-Zor, qui a été ces deux dernières semaines le théâtre de plusieurs embuscades terroristes.

Daech a souvent utilisé la vaste région désertique entre Deir ez-Zor et Homs pour lancer une attaque surprise contre l’armée syrienne et ses alliés le long de cette autoroute clé située près de l’ancienne ville de Palmyre.

Pour la première fois depuis la libération de la ville de Deir ez-Zor , en novembre 2017, l’armée syrienne a été attaquée à l’intérieur de la ville par les terroristes qaidistes. Au moins deux militaires, dont un officier, ont été tués et plusieurs autres blessés. L’attaque a été perpétrée lundi 25 mars contre une position de la 4e division blindée à l’intérieur de Deir ez-Zor. C'est la première fois que les terroristes opèrent si loin de leur bastion d’Idlib, situé 400 kilomètres plus à l’ouest, à l’autre extrémité de la Syrie, dans un vaste désert sous le contrôle des troupes gouvernementales.

Selon les analystes de guerre, les supplétifs takfiristes( Daech) des États-Unis, suivant la nouvelle étape du plan B US, devront se convertir à la guérilla dans des régions désertiques de l'est de la Syrie. La première étape de ce plan consistait à faire semblant de chasser Daech de l'est syrien par FDS interposés.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV