TV

La guerre au Yémen, un ensemble de tactiques de guerre inédites

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des combattants d'Ansarallah. (Archives)

Cinq ans après le début de l’intervention militaire saoudienne au Yémen, avec le feu vert des États-Unis, le Congrès US a voté pour la fin de cette guerre. Comment Ansarallah a-t-il pu conduire les USA à reconnaître leur échec ?

La stratégie de guerre du mouvement populaire yéménite Ansarallah était, certes, très distinguée :

  1. Des opérations surprises terrestres qui visaient les bases de la garde-frontière saoudienne à Najran, Jizan et Assir
  2. Des opérations aux missiles balistiques contre les installations militaires et économiques saoudiennes surtout à Riyad, la capitale
  3. Des opérations menées par des drones contre les villes du sud de l’Arabie saoudite
  4. Des attaques aux missiles et par des bateaux téléguidés contre les navires de la coalition USA/Israël/monarchies arabes.

À cela s’ajoutent des tactiques qui ont changé en fonction de la situation sur le terrain.

Tactiques utilisées à Hudaydah

L’usage de mines terrestres constitue l’une des plus efficaces tactiques employées par les combattants d’Ansarallah contre l’avancée des militaires, soutenus par les Émirats arabes unis, de Bab el-Mandeb vers la ville de Hudaydah, et cela depuis le début de ces opérations en 2017.

Ainsi, les Yéménites ont ôté aux agresseurs l’occasion de profiter des régions montagneuses à proximité de la côte de Hudaydah pour leurs opérations et permis à Ansarallah de garder, pendant un an et demi, les agresseurs derrière les portes de la ville.

À lire : "Riyad et les EAU seront frappés"

Lorsque les efforts de l’ONU pour établir la trêve et mettre fin aux opérations militaires à Hudaydah ont buté à une impasse, vu les tergiversations de la coalition, le mouvement Ansarallah a opté pour deux tactiques primordiales, en parallèle, pour gérer les conflits armés sur le terrain avec les ennemis du Yémen : une tactique de défense sur la côte occidentale de Hudaydah et une autre consistant à mener des opérations en profondeur du territoire saoudien.

Clouer l’ennemi sur son propre territoire

Dans le cadre de sa tactique défensive, Ansarallah a fortifié les positions défensives à l’intérieur de la ville et renforcé les lignes de défense à l’extérieur. Pour protéger la ville, 207 fossés ont été creusés et des camions servent de barrières artificielles. Des murs ont été construits et des mines plantées tout autour de la ville.

Ansarallah a procédé à des opérations en profondeur dans les régions du sud de l’Arabie saoudite et à la frontière avec le Yémen.

Drones et missiles : les autres atouts d’Ansarallah

Le mouvement Ansarallah a connu ces dernières années des progrès considérables dans le domaine des drones. Ses drones peuvent transporter environ 18 kg d’explosifs et viser des cibles dans le sud de Riyad. En mars 2019, Ansarallah a annoncé qu’il profitait désormais de nouveaux systèmes de drones qui lui permettaient d’avoir des informations exactes sur plus de 300 cibles militaires en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.

L’une des forces des combattants yéménites, ce sont les missiles qui ont ôté le sommeil à l'ennemi. Les villes saoudiennes de Najran, Jizan et Assir font, sans cesse, l’objet d’attaques aux missiles de l’unité balistique yéménite.

Les stratégies de combat d’Ansarallah ont déconcerté l’Arabie saoudite et ses alliés arabes, israéliens et américains qui ont désormais du mal à reprendre la situation en main.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV