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Trump soutient la souveraineté d’Israël sur le Golan au mépris du droit international

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des membres de la communauté druze hissent des drapeaux syriens et druzes lors d'un rassemblement marquant l'anniversaire de l'annexion par Israël du plateau du Golan, dans le village druze de Majdal Shams, le 14 février 2019. ©Reuters

Publiant un tweet sur la souveraineté factice d’Israël sur les hauteurs du Golan qui font partie intégrante du territoire syrien, le président américain a fait, de nouveau, preuve de sa détermination pour plaire à Tel-Aviv.

« Après 52 ans, il est temps que les États-Unis reconnaissent pleinement la souveraineté d'Israël sur les hauteurs du Golan, territoire qui revêt une importance particulière pour la sécurité et la stratégie de l'État d'Israël et pour la stabilité régionale! », a-t-il écrit jeudi 21 mars 2019.

 

 

 

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu n’ pas tardé à faire part de sa joie de en tweetant aussi un message de remerciements à l’adresse de Donald Trump.

« Alors que l’Iran cherche à utiliser la Syrie comme une plate-forme pour détruire Israël, le président Trump reconnaît  la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan. Merci le président Trump! »

 

 

La présence de l’Iran en Syrie est évoquée par Netanyahu alors même que Téhéran s’est engagé  à aider Damas à la demande officielle des autorités syriennes ; une aide qui devenait urgente avec la montée d’un terrorisme de genre nouveau où beaucoup de mercenaires de nationalité étrangère avaient débarqué pour sévir de manière monstrueuse et impensable la population syrienne.

Les hauteurs du Golan, actuellement occupées par Israël, font partie de la province syrienne de Quneitra. À 70 kilomètres de Damas, le Golan a été occupé en 1967 par le régime israélien à l’issue de la Guerre des Six Jours. La région a été ensuite annexée en 1982 par Israël, acte qu’aucun pays du monde ni l’ONU n’a reconnu.

En 1981, le Conseil de sécurité des Nations unies s’est opposé à l’occupation du Golan par Israël en adoptant la résolution 497: la décision d’Israël d’imposer sa souveraineté et ses lois sur les hauteurs du Golan est absurde et dépourvue de toute authenticité légale sur le plan international.

En réaction au nouveau tweet de Donald Trump, Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU, a confié à l’agence de presse turque Anadolu que les Nations unies restaient engagées à toutes les résolutions qu’elles avaient adoptées sur le Golan.    

 

De son côté, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit a déclaré que la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur le Golan syrien était dépourvue de toute base légale et qu’elle ne donne lieu à aucun droit.

« La Ligue arabe reconnaît le droit de la Syrie concernant son territoire occupé. Nous optons pour une position bien transparente à ce propos. Conformément au droit international et dans le cadre des résolutions de l’ONU et du Conseil de sécurité, le Golan est un territoire syrien qui a été occupé », a souligné Ahmed Aboul Gheit.

 

 

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu a, pour sa part, publié aussi un tweet sur le sujet :

« L’intégrité territoriale des États est le principe le plus fondamental du droit international. Les tentatives des États-Unis pour légitimer les actions d'Israël contre le droit international ne feront qu'engendrer davantage de violence et de souffrance dans la région. La Turquie soutient l'intégrité territoriale de la Syrie », a-t-il souligné.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV