Vendredi, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a réagi au déploiement par l’armée américaine, la semaine dernière, de son système de défense antimissile THAAD en Palestine occupée.
« Israël a peur d’une nouvelle guerre », a-t-il déclaré. « Chaque jour, vous entendez qu’Israël n’est pas préparé à la guerre et cette semaine, vous avez vu qu’Israël commencerait à utiliser le système américain THAAD. Les Israéliens ne croient plus en leurs systèmes de défense et ils ont peur. C’est pourquoi ils ont mis en place des systèmes de défense fabriqués par les États-Unis. L’armée israélienne a peur de la guerre contre nous et elle sait pourquoi. Nous les briserons sur le champ de bataille. Aucun système avancé de défense antimissile ne les aidera. »
En réalité, outre la puissance balistique grandissante du Hezbollah, Nasrallah a fait allusion vendredi aux échecs successifs de l’armée israélienne, ces derniers mois en Syrie, dans le domaine de la guerre électronique.
De nos jours, les armées de nombreux pays utilisent des drones dans diverses missions pour exploiter les capacités des avions sans pilotes dans les guerres électroniques. Les drones ont déjà prouvé leur efficacité dans des missions secrètes pour perturber les systèmes radars, les systèmes de contrôle aérien et d’interception des avions, l’écoute, et les systèmes de télécommunication de l’ennemi lors du combat.
Le 17 septembre 2018, un avion Il-20 de l’armée russe a été abattu à 35 km de la côte syrienne, avec 17 personnes à son bord, car les F-16 de l’armée israélienne l’ont utilisé comme bouclier pour se mettre à l’abri des missiles de la DCA syrienne. L’avion russe était doté d’équipements électroniques de haute technologie pour collecter des informations en survolant Idlib et d’autres régions syriennes contrôlées par les terroristes. Ces données étaient transmises aux bases russes en Syrie, notamment à Hmeimim et Tartous, et les chasseurs russes s’en servaient pour bombarder les positions des organisations terroristes en Syrie.
Ces derniers mois, les systèmes de défense antimissile de l’armée israélienne ont procédé à des tirs aveugles ou imprécis de missiles pour détruire des missiles ou des objets volants qu’ils croyaient intercepter dans le ciel de la Palestine occupée. La faiblesse des systèmes électroniques de l’armée israélienne s’est révélée surtout pendant le tir des missiles de l’armée syrienne en mai 2018 quand le système défense antimissile de l’armée du régime israélien s’est avérée incapable de les intercepter et de les détruire.
De nombreux exemples de l’inefficacité des équipements électroniques de l’armée israélienne existent ces derniers mois. Cela explique l’impossibilité pour le système de la défense antiaérienne et antimissile d’Israël d’agir à temps contre les menaces ou les cas très nombreux de tirs inutiles des systèmes de missiles antiaériens de l’armée israélienne.
À ce propos, le journal israélien Yediot Aharonot a révélé qu’une commission d’enquête composée d’experts de « Rafael Advance Defence Systems » (fabriquant du Dôme de fer et de la Fronde de David), de représentants du ministère israélien des Affaires militaires et de l’armée de l’air israélienne, avait été chargée d’examiner les raisons de l’échec ou de l’inefficacité des systèmes de défense aérienne et antimissile d’Israël. Les résultats de cette enquête confirment que la faiblesse de ces systèmes n’était pas imputable à une négligences grave ou à une faute humaine, mais qu’elle était due à des dysfonctionnements techniques parfois inexplicables.