Le Hezbollah libanais a réagi à la décision du Royaume-Uni de placer la branche politique du mouvement sur sa liste noire.
L’adjoint du secrétaire général du Hezbollah libanais, le cheikh Naïm Qassem, a déclaré que Londres, étant lui-même partisan de Tel-Aviv et du terrorisme takfiriste, n’est pas compétent pour déterminer qui est terroriste et qui ne l’est pas.
Le ministre britannique de l’Intérieur Sajid Javid a annoncé, lundi dernier, que son pays placerait le bras politique du Hezbollah libanais sur sa liste terroriste. Ce plan a été ratifié et est entré dans la phase d’exécution, le vendredi 1er mars, après des consultations entre les députés de la Chambre des communes britanniques.
Auparavant et plus précisément en 2008, le Royaume-Uni avait mis la branche militaire du Hezbollah sur sa liste noire.
Selon la chaîne Al-Manar, en réaction à ce geste de Londres, le cheikh Naïm Qassem a déclaré : « Le Royaume-Uni n’est pas assez compétent pour dire quel groupe est terroriste et lequel ne l’est pas, puisqu’il soutient le régime sioniste ainsi que le terrorisme takfiriste. En outre, il fait partie des coalitions d’agression qui violent les droits des nations comme on les voit dans des attaques contre le Yémen et la Syrie. »
L’adjoint du secrétaire général du Hezbollah libanais a souligné que « pour la région et le peuple libanais, le Hezbollah est une force de résistance honorable et c’est le Royaume-Uni qui doit faire preuve d’un bon comportement ».
« Le fait que Londres a mis le Hezbollah sur sa liste noire témoigne du fait que le Royaume-Uni cherche à revenir à l’époque noire du colonialisme », a-t-il dit.
Le haut responsable de la Résistance libanaise a affirmé que cet acte britannique équivaut à une nouvelle médaille décernée au Hezbollah, qui fait figure de modèle de liberté pour le monde.
Le Hezbollah libanais a publié, hier, un communiqué dans lequel il a qualifié cette décision de Londres « d’obéissance humiliante » au gouvernement américain, affirmant que le Royaume-Uni emboîtait le pas aux États-Unis.