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Des soldats israéliens révèlent des récits choquants de crimes commis dans le périmètre de Gaza : rapport

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Palestiniens se tiennent à l'intérieur du bâtiment détruit lors d'une frappe aérienne israélienne dans le camp de Nouseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le lundi 16 octobre 2023. ©AP

Des soldats israéliens ont reconnu que le régime démolissait systématiquement des bâtiments résidentiels et des infrastructures civiles dans la bande de Gaza assiégée, sous prétexte d’établir une soi-disant zone tampon, appelée par l’armée « le périmètre ».

L’organisation israélienne Breaking the Silence a récemment publié un rapport incluant les témoignages de soldats ayant participé dans la mise en œuvre du plan « Périmètre ».

Cette zone tampon couvrait environ 55 à 58 kilomètres carrés, soit environ 16 % de la superficie totale de Gaza, et occupait 35 % de ses terres agricoles.

Les soldats ont déclaré que la majeure partie des destructions — visant des maisons, des infrastructures et des terres agricoles — s’est produite en l’absence de toute menace directe pour l’armée israélienne, selon le rapport.

Le « périmètre » s’étend de la côte nord de Gaza jusqu’à la frontière sud avec l’Égypte.

Un sous-officier a déclaré que les troupes avaient été informées qu'il n'y avait aucun civil dans la zone. « Il n'y a pas de population civile. Ce sont tous des terroristes. Il n'y a pas d'innocents. »

« Hiroshima. C'est ce que je dis, Hiroshima. »

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Un autre sergent, en poste dans le nord de Gaza, a décrit comment les bulldozers israéliens détruisaient les champs agricoles, y compris des oliveraies et des cultures.

« Une très grosse excavatrice arrive, enlève toute la terre, l’enroule et l’aplatit », a-t-il déclaré.

Un capitaine stationné dans le sud de Gaza a qualifié les zones entourant la prétendue zone de sécurité désignée par l'armée de véritables « zones de mort » pour les Palestiniens.

« Quiconque franchit une certaine ligne, que nous avons définie, est considéré comme une menace et condamné à mort. »

Le rapport cite les soldats israéliens décrivant les missions de démolition comme des tâches routinières :

« On se lève le matin, on prend les emplacements… tous les jours, sauf si on manque d’explosifs. »

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a récemment déclaré qu’un corridor couperait la ville de Rafah, au sud, du reste de Gaza.

Israël a également repris le contrôle du corridor nord de Netzarim après avoir rompu le cessez-le-feu en mars par un bombardement surprise, destiné à faire pression sur le mouvement de résistance palestinien Hamas pour qu’il accepte de nouvelles conditions de trêve.

Netanyahu a promis d’intensifier les attaques dans le cadre d’un plan plus large, aligné sur la proposition du président américain Donald Trump visant à déplacer de force les Palestiniens de Gaza.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV