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L’ONU exhorte la CPI à traiter le dossier du massacre de Palestiniens à Gaza

Les secouristes palestiniens transportent un manifestant blessé lors des manifestations à l'est de la ville de Gaza, le 05 octobre 2018. ©AFP

L’Organisation des Nations unies qualifie de « crime de guerre » le massacre des Palestiniens lors des manifestations de la Grande marche du retour.  

La commission internationale indépendante créée par le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies a estimé jeudi 28 février que le meurtre de 189 Palestiniens qui participaient aux manifestations de la Grande marche du retour, le long de la frontière de Gaza, par les militaires israéliens constituait un crime de guerre. « Il y a eu 35 mineurs tués, dont deux de 11 ans et deux de 13 ans. Deux journalistes ont été tués, 39 blessés par balles. Deux infirmiers ont aussi perdu la vie et 40 autres ont été touchés par balles », indique le rapport.   

Le président de la Commission d'enquête de l'ONU sur les manifestations à Gaza, Santiago Cantono, présente ses conclusions à la presse, le 28 février 2019, à Genève. ©AFP

« Les éléments rassemblés par le Conseil suffisent pour démontrer que le dossier portant sur le massacre des Palestiniens par Israël au cours des manifestations de Gaza devra être soumis à la Cour pénale internationale », a indiqué le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

il a révélé avoir à sa disposition des informations confidentielles à propos de l’identité des snipers et des commandants de l’armée israélienne impliqués dans le meurtre de Palestiniens.

L’instance onusienne a ajouté que ces informations seraient remises à Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, avant d’être envoyées à la Cour pénale internationale.

Selon le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, « le meurtre d’enfants, de personnes handicapées, de journalistes et de secouristes à Gaza ainsi que l’usage disproportionné de balles réelles par les militaires israéliens contre les civils sont injustifiables et illégaux ». Il met aussi en cause un usage disproportionné de la force létale par les forces israéliennes.

Le Conseil a également réclamé la fin immédiate du blocus de Gaza, imposé par le régime israélien.

La Grande marche du retour, destinée entre autres à revendiquer le droit au retour des Palestiniens réfugiés et déplacés, comme l'indique la résolution 194 des Nations unies, a commencé le 30 mars 2018 après que le président américain Donald Trump a reconnu la ville sainte de Qods comme capitale d'Israël et décidé d'y transférer l’ambassade américaine établie à Tel-Aviv.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV