La Russie a renforcé ses positions à Hmeimim où se trouve sa base aérienne en y déployant un grand nombre d’avions et d’hélicoptères de combat. De même, les forces aériennes russes ainsi que le cinquième Corps spécial y ont été installés en vue de combattre les groupes terroristes opérant à Idlib et dans les banlieues de Lattaquié, Hama et Alep.
Tout porte à croire que les forces russes s’apprêtent à lancer des opérations d’envergure à Idlib et dans ses environs contre le groupe terroriste Tahrir al-Cham, d’autant plus que le nombre d’avions de combat russes à la base de Hmeimim est passé de 30 à 50 avions. En outre, des Soukhoï 25, Soukhoï 24, Soukhoï 30, Soukhoï 34, Soukhoï 35 et MiG-29, ainsi que deux avions de guerre électronique Iliouchine-20, deux avions de transport Antonov 26 et Antonov 70, deux avions de ligne A-50y et un groupe d’avions-cargo Iliouchine-76 et d’Antonov 124, y ont été déployés.
On estime que le nombre de chasseurs russes est passé de 30 avions en 2018 à 44 avions en 2019. Tout au long de ces derniers jours, de grandes quantités de conteneurs chargés de munitions aériennes sont arrivées à la base Hmeimim par des navires et des avions-cargo.
Parallèlement, la police militaire russe envisage d’étendre ses activités dans la banlieue d’Alep, et le chef de la Direction générale de la police militaire russe, le lieutenant-général Vladimir Ivanovski, a confirmé que les patrouilles de la police russe se poursuivaient dans le nord-est de Manbij, dans la région rurale d’Alep, et qu’elles s’étendent à la ville de Tel Rifaat.
« Aujourd’hui, nous sommes en train d’effectuer de nombreuses opérations à Tel Rifaat. Nous avons pratiquement traversé tous les postes d’observation, les points de contrôle et le poste-frontière principal, afin de protéger ces zones et d’observer le respect du cessez-le-feu », a souligné le chef de la Direction générale de la police militaire russe.
Le 5 février 2019, une société israélienne d’imagerie satellitaire a affirmé avoir localisé pour la première fois trois systèmes de défense aérienne syrienne S-300 à Maysaf dans le gouvernorat de Hama. La batterie en question est sur l’image bien opérationnelle.
La Russie a livré le lanceur, le radar et les véhicules de contrôle du système de missile sol-air avancé à l’armée syrienne, début octobre 2018, après la destruction d’un avion de reconnaissance russe par l’armée de l’air israélienne en septembre 2018 lors d’un violent raid israélien contre les cibles syriennes et russes à Lattaquié. Depuis la livraison du système en octobre, la Russie apprend aux forces syriennes à utiliser la puissante plate-forme de défense aérienne, qui se trouverait sur une base près de Maysaf, dans le nord-ouest de la Syrie.
Ces mesures indiquent une augmentation du niveau de préparation de l’armée russe pour lancer de nouvelles opérations anti-terroristes en Syrie. Les médias israéliens estiment que tous ces événements laissent présager l’escalade des tensions sur la scène syrienne.