"7 000 milliards de dollars de dépenses militaires en Irak et en Syrie en 17 ans et les Etats-Unis en sont toujours à se demander pourquoi ils sont là. C'est une Amérique qui a du mal à financer son mur mexicain qui ne vaut que 5 milliards. Cette modique somme a même provoqué un Shut Down de toute fonction publique aux Etats-Unis. Dans ce contexte, qui peut croire encore à la victoire des Etats-Unis?, a affirmé le commandant en chef adjoint du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de brigade Salami qui a ajouté : " Plutôt que de projeter de mettre fin à la présence régionale de l'Iran, les ennemis de la République islamique doivent, eux, quitter la région.
« Ils veulent que l'Iran quitte la région pour laisser la place à leur domination et leur permettre à nouveau de contrôler nos frontières [afin] de pouvoir créer des problèmes pour la nation iranienne », a déclaré ce lundi 11 février Hossein Salami, commandant en chef adjoint du CGRI dans la ville iranienne de Chahr-e-Kord, alors qu'il s'exprimait en marge d'un rassemblement célébrant le 40e anniversaire de la Révolution islamique.
L'Iran modifie constamment sa politique en fonction des approches de ses ennemis, a précisé le commandant Salami avant de souligner que l'Iran aiderait les musulmans partout dans le monde et ne permettrait pas à ses ennemis de les dominer.
En décembre, le président des États-Unis, Donald Trump, avait annoncé brusquement le retrait des quelque 2 000 soldats américains de Syrie, affirmant que les États-Unis avaient atteint leur « objectif de vaincre le groupe terroriste Daech » dans le pays arabe.
Un mois plus tard, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a menacé "d’expulser toutes les forces iraniennes" en Syrie, décrivant le retrait déclaré des troupes de Washington de Syrie comme un «changement tactique» et ajoutant que la mission américaine de lutte contre l’influence iranienne restait la même.
Pompeo a prononcé ces propos lors d'une tournée régionale anti-iranienne à Abou Dhabi, capitale des Émirats arabes unis.
Les États-Unis ont à plusieurs reprises critiqué l'Iran pour sa présence en Syrie alors que l’Iran fournit à la demande de Damas une aide consultative militaire aux forces du gouvernement syrien qui luttent contre les groupes terroristes soutenus depuis l’étranger.
L'Iran tient d'ailleurs à cette présence consultative: le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Baqeri a souligné que la présence de l’Iran dans d’autres pays tels que l’Irak et la Syrie, avait un caractère consultatif et avait été faite à la demande de leurs gouvernements respectifs afin de contribuer à la lutte contre le terrorisme.
Le général Baqeri a également noté que contrairement à l’Iran, les États-Unis avaient tendance à maintenir leur présence militaire envahissant dans d’autres pays malgré l’opposition généralisée de la population de ces pays.
En réaction aux accusations de Washington et de certains pays européens sur le programme balistique de Téhéran et à leur demande de limitation de ce programme, le chef d’état-major des forces armées iraniennes a insisté une autre fois sur le fait que le programme de missile iranien n’était pas négociable et que Téhéran ne demanderait la permission de personne pour développer ses capacités militaires défensives.