L’ancien commandant de l’armée de l’air israélienne estime que « pour mettre fin à la présence iranienne en Syrie, il faudrait conjuguer une opération militaire et des efforts politiques ».
En réaction à la visite en Palestine occupée de deux responsables russes, le général israélien Amir Eshel a affirmé qu’une force militaire capable de faire sortir les Iraniens de Syrie n’existait pas ; « mais la Russie serait capable de le faire », a-t-il ajouté.
Selon le site web Arab48, l’ancien commandant de l’armée de l’air israélienne a précisé :
« Je ne crois pas qu’Israël soit sur le chemin de la guerre, mais l’avenir pourrait me détromper : la guerre n’est pas à exclure totalement. »
Amir Eshel a aussi prétendu qu’Israël était capable de porter un coup dur au gouvernement de Bachar al-Assad ; « mais ce ne serait pas du goût de Moscou ». Et en parlant du front du Nord aussi, l’ancien commandant israélien a reconnu que les agissements israéliens se limitaient à des opérations secrètes, avant de prétendre :
« Il serait également possible d’opter pour une mesure directe : viser la présence iranienne en Syrie et les voies de transfert d’armements à destination du Hezbollah. Mais il y aurait une alternative à cette approche, et cela consisterait à faire sortir l’Iran de Syrie, pas par une opération militaire, mais par une opération politique dirigée par la Russie. »
L’ancien cadre militaire israélien a affirmé que les tensions actuelles ne mèneraient pas à une confrontation de grande ampleur, « parce que la Russie ne le permettra pas ; mais les agissements anti-iraniens d’Israël sont censés soumettre l’Iran à une grande pression ».
Aucun changement ne s’est produit sur la donne des relations russo-iraniennes
Pour rappel, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré à CNN qu’il était inexact de classer la Russie et l’Iran dans la catégorie des alliés et que les deux pays ont travaillé ensemble en Syrie. Le vice-ministre russe a aussi évoqué la coopération étroite irano-russe dans les dossiers Sotchi et Astana.
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À ce sujet, l’ambassadeur russe à Téhéran, Levan Jagarian, se déclare étonné de voir qu’un tapage médiatique ait été déclenché suite à l’interview accordée par le vice-ministre russe des Affaires étrangères à la chaîne CNN, car, « aucun changement ne s’est produit concernant les relations russo-iraniennes ».
« J’ai suivi minutieusement son interview. On lui a demandé si l’Iran était l’allié de la Russie en Syrie. Vous savez ; la notion du terme “allié” est différente de celle du terme “partenaire”. Dans notre optique, de point de vue juridique, le terme “allié” veut dire “allié militaire”. À titre d’exemple, en vertu d’un accord signé en 1992 à Tachkent en Ouzbékistan, la Russie et cinq pays de la Communauté des États indépendants (CEI) — à savoir, la Biélorussie, l’Arménie, le Kazakhstan, le Tadjikistan et le Kirghizstan — sont des alliés militaires. Ou encore, les pays membres de l’OTAN sont des alliés militaires. Et puisque sur le plan juridique, il n’y a aucun accord [militaire] entre l’Iran et la Russie, nous ne sommes pas des alliés ; mais nous sommes cependant des partenaires stratégiques.
En ce qui concerne la lutte contre notre ennemi commun qu’est le terrorisme, Daech, le Front al-Nosra ou encore Hayat Tahrir al-Cham, qui a changé de nom, nous sommes infiniment contents de notre coopération avec la RII, en Syrie ou ailleurs. Cette coopération, nous la poursuivrons dans le cadre des collaborations bilatérales, mais aussi, dans le cadre du processus d’Astana qui implique aussi la Turquie. »
L’ambassadeur russe à Téhéran a également affirmé que ceux qui cherchent à nuire aux relations russo-iraniennes n’atteindraient jamais cet objectif.