Le groupe terroriste du Front Fatah al-Cham assure la Turquie de la soutenir dans l’opération d’Ankara contre les régions syriennes de l’est de l’Euphrate.
Abou Mohammed al-Joulani, chef du groupe terroriste Front Fatah al-Cham (ex-front al-Nosra), un composant de Hayat Tahrir al-Cham tout en soutenant l’intention de la Turquie de contrôler certaines régions de l’est de l’Euphrate, a déclaré que le Parti des travailleurs du Kurdistan est un ennemi de la "révolution" et qu’il est nécessaire de détruire ce parti, a rapporté le site d’information El-Nashra.
Par ailleurs, le représentant des Kurdes syriens à Moscou a appelé la Russie à faire la médiation dans les négociations entre eux et Damas.
Selon le quotidien égyptien Youm7, Rashad Benaf, représentant des Kurdes syriens en Russie a fait état du gel des pourparlers entre les Kurdes et le gouvernement syrien en raison de différends entre les deux parties ajoutant que Moscou pourrait jouer un rôle positif dans ces négociations.
« Moscou pourrait également avoir un rôle significatif à propos de la participation des Kurdes à la rédaction de la Constitution de la Syrie. Actuellement, les représentants kurdes ne sont présents ni dans les négociations d’Astana ni à Genève et ne figurent pas sur la liste du comité constitutionnel. Il n’y a actuellement aucune négociation entre les Kurdes et Damas et toutes les relations avec le gouvernement syrien ont été suspendues, les Kurdes insistant sur la mise en place d’un système "démocratique" dans toute la Syrie et tandis que le gouvernement met l’accent sur la reconstruction de la structure du gouvernement central d’avant-guerre », a-t-il ajouté.
Faisant référence aux précédentes réunions des Kurdes avec le gouvernement syrien, M. Benaf a noté que Damas n’était pas prêt à donner des concessions aux Kurdes dans l’avenir de la Syrie.
L’ancien conseiller médiatique des Unités de protection du peuple (YPG) dans la région d’Afrine a mis en garde il y a deux jours contre les tentatives des États-Unis de saboter les négociations entre le gouvernement syrien et les Kurdes.
« Nous avons appris que James Jeffrey, représentant spécial des États-Unis pour la Syrie avait envoyé des messages à l’adresse de l’administration autonome kurde dans le nord de la Syrie, lui conseillant de ne pas se presser pour participer aux négociations avec Damas et promettant des changements en leur faveur dans un proche avenir, notamment après la réunion de l’OTAN en février prochain », a affirmé à l’agence Ria Novosti, l’ancien conseiller médiatique des YPG à Afrine, Rizan Haddou.
Les propos de ce responsable kurde interviennent alors qu’un comité constitutionnel est en train de se former dans le cadre des négociations d’Astana, parrainées par l’Iran, la Russie et la Turquie avec la participation du gouvernement syrien et tous les composants du pays.
Il est à noter que Damas a envoyé les forces de l’armée vers les régions du nord du pays, précisément à Manbij pour protéger les Kurdes face à une éventuelle attaque militaire de l’armée turque.