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Attentat du 11 janvier contre al-Qaem tire la sonnette d'alarme pour la Résistance irakienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des combattants du Hezbollah tiennent des drapeaux du Liban, de la Syrie et celui de leur mouvement dans la région montagneuse de Qalamoun en Syrie, le 28 août 2017. ©AP

Par l'annonce "tactique" d'un retrait de Syrie qui n'aura certainement pas lieu de sitôt, les États-Unis tentent désormais d'injecter du sang nouveau dans leur projet largement défait de conquête de l'Asie de l'ouest. Depuis fin décembre, les médias ne font que parler d'un retrait des "marines" de Syrie sans qu'un seul soldat américain ait réellement quitté le sol syrien. Par contre et en Irak voisin, les sources militaires poches de la Résistance constate des mouvements de troupes sans précédent à Kirkuk et à al-Anbar où vendre des explosions à la voiture piégée ont provoqué de très lourds bilans de pertes.

Par Daech interposé, l'Amérique cherche donc à contrôler les frontières syro-irakienne, ce qui renvoie au dessin le plus cher de l'Empire à savoir empêcher toute jonction terrestre entre la Syrie et l'Irak, laquelle aura outre des impacts sécuritaires, économiques et commerciaux indéniables sur le quotidien des Irakiens et des Syriens après des années de guerre. C'est pour contrer cette visée que l'État irakien a demandé par la voix du conseiller à la sécurité nationale irakienne Faleh al-Fayadle le feu vert explicite de l'État syrien pour frapper Daech sans avoir à en lui demander la permission, demande exaucée aussitôt. 

En effet, la visite de Faleh al-Fayad, le conseiller à la sécurité nationale du gouvernement irakien et commandant des Hachd al-Chaabi, à Téhéran, à Damas, à Ankara et à Erbil est marquée par des indices stratégiques. Cette tournée suivait des objectifs militaire, sécuritaire et politique bien précis.

Sur le plan militaire, Faleh al-Fayad a cherché à rendre le terrain propice à une opération conjointe à la frontière syro-irakienne, opération qui pourrait s'étendre à l'est de l'Euphrate où les résidus terroristes persistent toujours et où les États-Unis disent très clairement ne pas vouloir quitter le sol syrien. Faleh al-Fayad a rencontré, outre le président syrien Bachar al-Assad à Damas, le ministre turc de la Défense Hulusi Akar et le chef du Renseignement turc Hakan Fidan à Ankara et le chef du Parti démocratique du Kurdistan Massoud Barzani à Erbil mais c'est à Damas qui s'est joué la principale séquence de sa mission.

À la faveur des rencontres du commandant irakien, la Syrie et l'Irak sont parvenus à renforcer leur contrôle sur les régions frontalières qu’ils ont libérées des mains des terroristes. Autre mesure consiste à créer des lignes de contact rapides et directs entre les QG des opérations au moment où les États-Unis multiplient le nombre de leurs bases de part et d'autre des frontières : À al-Anbar les Américains ont créé quatre nouvelles bases tandis que le conseiller pour la sécurité US, Bolton vient d'annoncer qu'il est hors de question que les USA quittent al-Tanf. 

Les discussions entre Faleh al-Fayad et Assad ont permis à Damas et à Bagdad de renforcer les opérations de sécurisation des frontières syro-irakiennes (Akachat et ses alentours en Irak et Jabal al-Ghorab et les zones voisines en Syrie).

Bagdad et Damas ont par ailleurs pu lancer une opération conjointe d’envergure impliquant les militaires des deux pays ainsi que les alliés de l'armée syrienne sur le triangle frontalier entre l’Irak, la Syrie et la Jordanie. Le champ de cette opération couvre la région d’al-Tanf jusqu’à al-Qaem en Irak et Abou Kamal en Syrie. Ce vendredi 11 janvier, les cellules takfiristes à la solde des Américains ont fait une première démonstration de force. Une voiture piégée a explosé sur un marché de la ville d’al-Qaem, faisant un mort et 16 blessés. Signe que la nécessité des opérations conjointes et de leur renforcement s'impose en toute acuité. 

À Damas, le commandant irakien a obtenu ceci : Dans le cadre de cette opération conjointe, les forces irakiennes seront autorisées à avancer de quelques kilomètres dans le sol syrien. Ceci veut dire très clairement que les Hachd pourront traverser les frontières et s'approcher de la base US à al-Tanf. C'est une anticipation qui vise à empêcher les terroristes de Daech et d’autres groupes terroristes de s’infiltrer dans les deux pays. L’opération conjointe syro-irakienne vise à éradiquer tous les résidus des groupes terroristes qui sont presque 3 500, selon les estimations de l’Irak. Ladite opération fait également preuve d’une coopération en pleine croissance entre Bagdad et Damas dans la période d’après-Daech.

En effet, le gouvernement syrien entend reproduire l’expérience réussie des Hachd al-Chaabi en Irak et a décidé de mettre sur pied une force semblable dans l’est de la Syrie à condition qu’elle n’échappe pas à son contrôle et qu’elle ne soit pas manipulée par les étrangers.

En pleine crise de méfiance qui oppose les États-Unis à leurs alliés, l’axe de la Résistance semble plus stable et solide que jamais. L’axe de la Résistance s’annonce même plus fort suite à la décision des groupes kurdes qui se sont tournés vers le gouvernement syrien pour ainsi se protéger face à une possible agression turque.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV