TV

« Les États-Unis pourraient renforcer leur présence en Syrie à la demande d’Ankara » (Wall Street Journal)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Donald Trump serre la main du président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d’une réunion dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, le 16 mai 2017. ©AFP

Les récentes déclarations du conseiller à la sécurité nationale des États-Unis John Bolton sur l’opposition de la Maison-Blanche à une opération militaire turque en Syrie trahissent la conclusion d’un accord secret entre Washington et Ankara.

En tournée au Moyen-Orient pour s’entretenir avec les alliés des États-Unis sur un éventail de sujets dont le retrait annoncé des troupes US de Syrie, John Bolton a déclaré que Washington s’opposait à toute opération militaire de l’armée turque en Syrie.

À ce sujet, le quotidien américain The Wall Street Journal a rapporté que la Turquie avait demandé à Washington d’augmenter ses aides militaires à l’armée turque dans la lutte contre Daech pour ainsi compenser son retrait du sol syrien.   

Selon la même source, « la Turquie exige que les États-Unis lui fournissent des équipements logistiques, des équipements de combat, une couverture aérienne et des services de transport ».

« Mais si les Américains répondent à cette demande d’Ankara, la présence militaire US en Syrie s’intensifiera au lieu de diminuer », ajoute The Wall Street Journal.

Le 19 décembre 2018, le président des États-Unis Donald Trump a annoncé sa décision de retirer ses troupes du sol syrien. Quelques jours plus tard, des médias ont rapporté que la garantie, donnée par le président turc Recep Tayyip Erdogan, d’éradiquer les terroristes de Daech en Syrie avait convaincu Donald Trump de retirer ses forces de ce pays.

Nombreux sont les experts étant d’avis que la Turquie et les États-Unis ont scellé un accord en catimini. Les récentes évolutions en Syrie ainsi que la décision de John Bolton de rencontrer des autorités turques viennent en appui de cette affirmation. Ledit accord fera de la Turquie un agent des États-Unis pour réaliser leurs plans à l’est de l’Euphrate en échange de concessions que les Américains vont faire à Ankara concernant plusieurs dossiers, dont celui de Fethullah Gülen. Dans la foulée, la Turquie devrait entraver toute percée des forces de l’armée syrienne dans l’est de l’Euphrate et toutes les opérations militaires de l’armée turque auront lieu en parfaite coordination avec les États-Unis.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV