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L’Iran, la Russie et la Turquie remplaceront-ils les USA en Syrie ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces américaines près de Manbij en Syrie, le 5 mars 2017. ©AFP

Pour les opposants aux politiques du président américain, le vide provoqué par le retrait des forces américaines du sol syrien sera comblé par l’Iran, la Syrie et la Turquie.

Dans un tweet publié le mercredi 19 décembre, Donald Trump, le président américain a prétendu : « Nous avons vaincu Daech en Syrie. » Selon un rapport du Congrès américain, les autorités américaines ont par la suite déclaré, elles aussi, aux journalistes que les militaires et les diplomates américains se retireraient bientôt du sol syrien. La mesure annoncée par Donald Trump signifie la fin des opérations militaires US en Syrie. Les États-Unis disent envisager également d’arrêter les frappes aériennes contre les terroristes de Daech opérant en Syrie.

Le rapport du Congrès ajoute que cette révision radicale de la politique américaine suscite de nouvelles questions sur les engagements de Washington vis-à-vis de ses alliés et pourrait engendrer de nouveaux défis en Syrie. « Car, les forces iraniennes, russes et turques s’efforceront de combler le vide causé par l’absence des forces américaines. »

De même, le quotidien Al-Arab basé à Londres estime que le choix des États-Unis constitue la « pire concession de Washington » à la Turquie et à l’Iran.

Les opposants aux politiques de Trump, dont le sénateur Lindsey Graham, croient unanimement que Daech reviendra en force. Ne reconnaissant pas l’échec de Daech en Syrie et en Irak, cet élu républicain estime que la mesure prise par Donald Trump causera chez les alliés de Washington une espèce de méfiance par rapport aux engagements américains.

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Or, Rand Paul et John Barrasso figurent parmi les nombreux sénateurs américains qui ont soutenu la décision de Trump, déclarant : « Les citoyens américains réclament le rapatriement de leurs soldats. » Barrasso a toutefois mis en garde contre les opportunités que le retrait des troupes américaines créera pour l’Iran et la Russie.

Dans un article écrit par l’analyste israélien Zahir Andraos, le quotidien Rai al-Youm a abordé le retrait américain du territoire syrien. Selon le journal, cette décision de Trump doit être considérée comme une victoire pour le président syrien Bachar al-Assad et constitue une sévère gifle assénée à Israël.

Avant l’annonce surprenante de la décision de Donald Trump, les autorités américaines avaient régulièrement affirmé que les militaires américains maintiendraient leur présence en Syrie pour aider à y rétablir la stabilité et entraîner les forces alliées participant à la guerre en Syrie et qu’ils ne quitteraient pas le sol syrien avant de s’être assurés de l’anéantissement définitif de Daech.

Lire aussi : Poutine : « J’espère que le retrait US de Syrie ne ressemblera pas à celui d’Afghanistan ! »

En outre, James Jeffrey, l’émissaire spécial américain pour la Syrie, avait effectué de nombreuses visites visant à discuter de la situation en Syrie. Jeffrey avait fait part des inquiétudes de la Maison-Blanche au sujet de l’Iran aux autorités israéliennes.

« Les États-Unis sont en train de travailler sur un processus politique pour l’avenir de la Syrie », avait-il déclaré à la mi-décembre lors un discours prononcé lors de la conférence sur l’avenir de la politique américaine en Syrie, organisée par le Conseil de l’Atlantique nord (CAN), basé à Washington.

Malgré tout, nombreux sont les analystes qui s’étonnent du fait que les autorités américaines au sein de l’administration de Donald Trump s’opposent aux politiques de la Maison-Blanche par rapport à la Syrie.

Les résidus de Daech sont toujours actifs en Irak et en Syrie. Le retrait des troupes américaines de Syrie pourrait renforcer les opérations menées par l’armée turque contre les Kurdes syriens. D’autant que la Turquie menaçait depuis des semaines de lancer des opérations militaires dans l’Est syrien, accusant à plusieurs reprises les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) de coopérer avec les paramilitaires du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considérés comme un groupe terroriste par Ankara.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV