Après l’annonce par le président américain de sa décision de retirer ses troupes de Syrie, des autorités américaines viennent à leur tour de déclarer aujourd’hui, jeudi 20 décembre 2018, que les frappes aériennes US contre Daech en Syrie allaient s’arrêter.
Il n’est pas inutile de rappeler que la coalition dite anti-Daech et dirigée par Washington a mis à feu et à sang la Syrie durant des années, au prétexte de combattre les terroristes daechistes.
La décision de Trump a suscité une vague de protestations dans les milieux politiques américains, et plus particulièrement chez des représentants américains du Congrès. Ces derniers parlent même de « sérieuse erreur » et de « grande victoire pour l’Iran et Bachar al-Assad ».
Les miliciens kurdes syriens ont quant à eux déclaré que « le retrait des États-Unis est un coup de poignard dans notre dos et dans celui des YPG ».
Des sources informées ont annoncé que les Forces démocratiques syriennes, présentes à l’est de l’Euphrate, venaient d’avoir une longue réunion. Ces sources ont rapporté à l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé à Londres, que cette réunion avait porté sur la libération des prisons kurdes de milliers de daechistes et de leurs familles.
En effet, un grand nombre d’éléments affiliés au groupe terroriste Daech sont actuellement présents dans les camps et les prisons dirigés par les miliciens kurdes. Il s’agit plus précisément de terroristes de nationalité étrangère. Selon l’observatoire précité, il y aurait 1 100 terroristes de 31 nationalités différentes et 2 080 femmes et enfants de 44 nationalités.
Toujours selon les mêmes sources, les miliciens kurdes ont l’intention d’envoyer toutes leurs forces à l’est de l’Euphrate pour se préparer à une éventuelle guerre avec la Turquie. Aussi, ils veulent démobiliser leurs troupes combattant les terroristes, afin qu’elles soient disponibles pour faire face aux forces turques à l’est de l’Euphrate.