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Gilets jaunes: le suivisme de Macron face aux politiques anti-iraniennes de Trump lui coûte cher

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un homme agite un drapeau de la France tandis que des Gilets jaunes se rassemblent pour protester, le 9 décembre 2018, près de Marseille. ©AFP

Les ouvriers qui s’affrontent aux forces de sécurité françaises dans les rues de Paris auraient pu travailler dans des usines pour fabriquer les pièces détachées d’automobile, destinées au marché iranien. Et voilà le sort d’un État inféodé !

Les conséquences des politiques anti-iraniennes de la France, soit dans le dossier des négociations nucléaires, soit à propos de la restitution des sanctions américaines, ne passent pas inaperçues.

Elles se manifestent plus clairement que jamais dans les rues de Paris et celles d’autres villes de l’Hexagone. Cela fait deux mois que les constructeurs automobiles de France n’envoient plus de pièces détachées à l’Iran. Alors, où sont-ils les ouvriers qui auraient dû travailler dans les usines pour fabriquer ces pièces ? La réponse est facile à trouver ; dans les rues de France en s’affrontant aux forces de sécurité ! Et voilà la destinée d’un État qui suit aveuglément un autre État !

Les Gilets jaunes sont, depuis trois semaines, dans les rues de Paris, transformés pour l'occasion en champs de bataille où jusque-là, trois personnes ont été tuées et 800 autres blessées.

Les protestations s’étendent même dans d’autres villes de l’Hexagone, voire dans d’autres pays de l’Union européenne tels que la Belgique et l’Allemagne. En France, la police se sent incapable de maîtriser la vague de protestation et fait appel à l’armée.

Le thème des protestations se résume en un mot : l'économie. Les manifestants réclament la réduction des impôts, l’augmentation des salaires, la baisse du prix du carburant, l’amélioration des conditions de retraite et voire la démission d’Emmanuel Macron et la mise en place d’une nouvelle République.

La décision du gouvernement français d’augmenter de 4% les taxes sur le carburant, qui aurait dû compenser les quatre milliards de dollars de déficit budgétaire de France, a allumé la mèche des protestations. Il est à noter que le prix du carburant est déjà très élevé par rapport aux revenus des Français.

Selon les chiffres officiels de l’État français, chaque Français gagne, en moyenne, 1 700 euros par mois. L’essence coûte 1,5 euros par litre et son prix a connu une hausse de 27% depuis le début de l’année en cours en raison de la hausse des cours de pétrole sur le marché mondial.

N'y voit-on pas là les traces de Donald Trump ?

Le locataire de la Maison Blanche s’est retiré de l’accord nucléaire et les sanctions ont de nouveau touché l’un des plus grands producteurs de brut au monde. En raison des politiques anti-iraniennes de Donald Trump, les cours de brut ont dépassé les 86 dollars le baril pendant les derniers mois, le prix le plus élevé depuis quatre ans.

Les automobilistes français qui achetaient tout au long de 2017, une essence à base de pétrole à 54 dollars, ont été contraints d’acheter de l’essence à base de pétrole à 86 dollars ; cela veut dire du carburant à 59% plus cher que l’année précédente. Même après la réduction des cours de brut, ces derniers connaissent une hausse de 27% par rapport au prix moyen de 2017.

En effet, le retrait des sociétés françaises à l'instar Total de l’Iran et la soumission aux sanctions extraterritoriales des États-Unis ont largement contribué à fragiliser l’économie française.

Cela dit, les politiques transatlantiques d’Emmanuel Macron et son suivisme aveugle par rapport aux approches anti-iraniennes de la Maison Blanche lui ont coûté très cher. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV