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Des troupes saoudo-émiraties débarquent en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des troupes saoudiennes débarquent en Syrie. (Photo d'illustration)

Le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar, a réclamé à l’émissaire spécial américain pour la Syrie la fermeture de tous les postes d’observation US au nord de la Syrie.

La Turquie a demandé vendredi aux États-Unis de renoncer aux postes d'observation dans le nord de la Syrie censés empêcher toute altercation entre l'armée turque et des miliciens kurdes soutenus par Washington, selon le ministère turc de la Défense.

Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a formulé cette demande lors d'une rencontre à Ankara avec le représentant spécial des États-Unis pour la Syrie, James Jeffrey, a indiqué le ministère dans un communiqué.

M. Akar avait déjà vivement critiqué le 24 novembre la mise en place de ces postes d'observation, annoncée quelques jours auparavant par Washington, et qui visent à rassurer du soutien US les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG).

Le ministre turc de la Défense a, de nouveau, appelé vendredi les États-Unis à mettre un terme à leur coopération avec les YPG tout en réitérant que la Turquie n'autoriserait pas la création d'un « corridor terroriste » à sa frontière.

M. Jeffrey était à Ankara vendredi pour la troisième réunion du groupe de travail turco-américain sur la Syrie, au cours de laquelle les deux alliés sont convenus d'accélérer d'ici la fin de l'année la mise en œuvre de la feuille de route sur Manbij, une région du nord de la Syrie contrôlée par les YPG et où se trouvent des soldats américains. Cette feuille de route prévoit notamment le retrait des YPG de Manbij et la mise en place de patrouilles conjointes qui ont démarré en novembre.

Par ailleurs, une délégation militaire saoudienne a visité les villes syriennes de Manbij et Kobané ainsi que des régions situées au nord de la Syrie à la frontière turque, sous contrôle des FDS.

À en croire des sources médiatiques, cette délégation a rencontré le Conseil militaire affilié aux Forces démocratiques syriennes. Cette rencontre a soulevé beaucoup de questions, car elle intervient suite aux déclarations des autorités américaines sur la mise en place de postes d’observation au nord de la Syrie notamment à l’est de l’Euphrate.

Ces sources proches de la coalition américaine ont également fait part du déplacement d’une délégation saoudo-émiratie à Manbij ainsi que de l’arrivée de militaires saoudiens et émiratis sur le sol syrien et de leur déploiement sur la base Ramilan, située à l’extrême nord-est de la province de Hassaké.

« Les États-Unis ont installé des caméras à l’est de Jarablus et dans des endroits précis le long de la frontière turque dans le but d’éviter toute confrontation entre les FDS et les Turcs », ont-elles ajouté.

Il est à noter que les troupes saoudo-émiraties seront déployées à proximité de la région de Tel Tamar, pour assumer un rôle que les sources susmentionnées ont qualifié de "confidentiel", quoique l'appui financier des Saoudiens et Émiratis aux groupes terroristes est de notoriété publique.

Certains militants de Manbij ont affirmé que la délégation militaire saoudo-émiratie accompagnée de commandants américains s’était rendue au Conseil militaire de Manbij après quoi elle a été transférée vers les bases américaines au barrage de Tichrine. 

Dans ce droit fil, l’Observatoire syrien des droits de l’homme, vitrine médiatique de l’opposition pro-occidentale, dont le siège se trouve à Londres, a fait état de la visite d’un groupe militaire composé de pays arabes du golfe Persique à la première ligne de combat des FDS et Daech dans le Rif de Deir ez-Zor.

L’Arabie saoudite et les FDS ont rejeté cette information, mais tout porte à croire que cette visite avait eu lieu, d’autant plus que les observateurs politiques estiment que des mercenaires à la solde de certains pays de la région se trouvent déjà dans la région. Ils ne seraient pas pour l'instant nombreux, mais l’on s’attend à ce que leur nombre augmente après ces visites.

Force est de constater que de tels agissements sont en effet une réponse de l’Arabie saoudite à la demande américaine de participer financièrement aux projets des États-Unis dans divers domaines, dont celui de « la réduction de l’influence de l’Iran » avec un partage de rôles et de responsabilités.

Certaines sources sur le terrain confirment également la présence de troupes saoudiennes à l’est de l’Euphrate, malgré les démentis de Riyad et des FDS. Désormais, tous les regards sont braqués sur la rive est de l’Euphrate dont les habitants souhaitent qu'elle revienne sous contrôle de l'État. En effet, maintenant, il n’est pas question de l’est ou de l’ouest de l’Euphrate; on parle de la géographie syrienne dans son intégralité avec comme capitale Damas.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV