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Syrie: «Washington et Ankara coopèrent pour bafouer les droits des Kurdes»

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un major-général de l'armée américaine Jamie Jarrord (G) remercie un commandant militaire kurde Mohammed Abou Adel, lors d'une visite dans la ville de Manbij, le 7 février 2018. ©AP

Un député kurde du Parlement syrien a déclaré que les États-Unis envisageaient de maintenir leurs forces en Syrie.

Lors d’une interview exclusive, accordée ce jeudi 18 octobre à l’agence de presse iranienne Asia News, Omar Osi, député kurde au Parlement syrien, a déclaré que les États-Unis cherchaient à s’implanter en Syrie, via les Kurdes, sous prétexte de contrer la présence russe et iranienne dans ce pays. Il a souligné que les militaires américains seraient, un jour, obligés de quitter la Syrie, sous pression de la nation syrienne, étant solidaire et soudée.

« Les États-Unis et la Turquie sont en parfaite collaboration pour fouler aux pieds les droits des Kurdes. Washington exploite les Kurdes syriens pour réaliser leurs objectifs », a déclaré Omar Osi.

Il a ensuite demandé aux Kurdes, notamment à ceux qui contrôlent de vastes parties du nord-est du pays et de la rive orientale de l’Euphrate, de ne pas se laisser tomber dans le piège des États-Unis et de ne pas compter sur les projets de la Maison Blanche pour la Syrie.

« Les Kurdes seront un grand perdant, s’ils s’appuient sur les plans américains. Washington ne veut pas faire impliquer les Kurdes dans un processus politique. Tout ce que Washington veut est d’avoir les partenaires qui l’aident à gagner leurs desiderata. Les États-Unis instrumentalisent les Kurdes pour renforcer leur influence via les réunions diplomatiques sur l’avenir de la Syrie afin de faire reculer la Russie et d’arracher des concessions à la Turquie et aux pays arabes du golfe Persique », a-t-il réaffirmé.

Omar Osi a souligné que les Américains ne lâcheraient pas leur allié turc et que la libération du pasteur américain par Ankara allait largement détendre les relations américano-turques.

« Les Kurdes font partie intégrante de la structure démographique et géographique de la Syrie. La seule solution à ce qui s’appelle "le problème kurde" est l’ouverture d’un dialogue avec le gouvernement central. Sinon, ce sont les Kurdes qui en paieront le prix ».   

Le député kurde du Parlement syrien a rappelé que les Kurdes avaient beaucoup œuvré pour réprimer les terroristes de Daech et qu’ils avaient accompli cette mission, eux seuls, sur la rive orientale de l’Euphrate.

Les Kurdes syriens se préoccupent d’une nouvelle série d’offensives militaires turques contre l’est de l’Euphrate en constatant des agissements qui viennent de se produire dans cette région. C’est la raison pour laquelle les Kurdes ont récemment commencé à creuser des tunnels aux alentours de Tell Abyad.

Dans la foulée, les Unités de protection du peuple (YPG) envisagent de séparer la ville de Tell Abyad, appartenant à la province de Raqqa, des frontières de la Turquie, en creusant des tunnels et des fossés.

Dans le même temps, l’armée turque vient d’acheminer de nouveaux équipements militaires aux lignes de contact avec les Kurdes syriens dès qu’Ankara a ressenti des signes montrant que les États-Unis les auraient lâchés.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV