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Des forces US déployées dans des zones entre le Tigre et l'Euphrate

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des troupes américaines en Syrie. ©ABC News

Les États-Unis ont déployé des forces dans des zones entre le Tigre et l’Euphrate, pour contrer une nouvelle offensive d’ampleur de la Turquie contre les Kurdes syriens, comme le dit l’OSDH, vitrine médiatique de l’opposition pro-occidentale syrienne. Est-ce que les États-Unis ont de nouveau décidé de jouer la carte des FDS (composées majoritairement de Kurdes) ? Rien n’est moins sûr. En fait, les États-Unis ont l’habitude de jouer tour à tour avec leurs supplétifs dans le conflit syrien, que ce soit les FDS (composées majoritairement de Kurdes) ou Daech. Une élimination complète de Daech ôterait aux États-Unis le prétexte pour prolonger leur présence en Syrie. Et quel meilleur complice que la Turquie, pour atteindre cet objectif ?

Après l’annonce par Ankara de sa décision de vouloir lancer une opération contre les miliciens kurdes, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), vitrine médiatique de l’opposition pro-occidentale, dont le siège se trouve à Londres, a fait part du déploiement des troupes américaines dans des zones entre le Tigre et l’Euphrate.

 Le service de renseignement turc (MIT) a tenu une réunion, le jeudi 1er novembre à Afrin au nord-est d’Alep, avec les groupes armés ayant pris part aux opérations « Bouclier de l’Euphrate » et « Rameau d’olivier » menées sous la direction de l’armée turque sur le territoire syrien.

Citant des sources bien informées, l’OSDH a annoncé que le MIT avait dit aux éléments armés du groupe terroriste de l’Armée syrienne libre (ASL) que l’armée turque avait l’intention de mener une nouvelle offensive dans le nord de la Syrie.

Le service de renseignement turc aurait demandé à l’ASL d’être en état d’alerte totale pour une imminente opération militaire que voudrait lancer la Turquie contre les Forces démocratiques syriennes (FDS).

À en croire l’OSDH, cette opération comprendra la bande frontalière depuis la partie orientale de l’Euphrate jusqu’à la partie occidentale du Tigre. Il a également souligné que les forces américaines s’étaient installées dans la zone entre le Tigre et l’Euphrate afin d’empêcher l’avancée de l’armée turque vers cette région.

Certains militaires américains ont même été déployés à l’intérieur de la ville de Kobané (Aïn al-Arab).

Dans ce droit fil, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait dit, fin septembre, avoir l’intention d’augmenter le nombre des « zones de désescalade » en Syrie pour y inclure l’est de l’Euphrate.

Il a aussi prétendu que lors des opérations « Bouclier de l’Euphrate » et « Rameau d’olivier », l’armée turque avait réussi à nettoyer 4 000 km² de terrains de la présence des éléments de Daech et des Unités de protection du peuple (YPG).

Il est à noter que la Turquie estime que les YPG sont la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan, et qu’elle avait menacé à maintes reprises que la présence de ces miliciens à Manbij serait la ligne rouge d’Ankara.

Ces derniers jours, la Turquie a haussé le ton contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), bombardant certaines de ses positions en Syrie et brandissant la menace d’une nouvelle offensive de grande ampleur. L’envoyé spécial des États-Unis pour la Syrie, James Jeffrey, a annoncé jeudi que Washington tenterait de trouver une issue au conflit opposant ses deux alliés, à savoir les Kurdes et la Turquie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV