En évoquant, à l’occasion des négociations d’Astana sur la crise syrienne, la promesse non tenue de la Turquie concernant l’accord de Sotchi, le président de la délégation syrienne a affirmé que les terroristes avaient violé ces deux derniers mois l’accord de Sotchi plus de 300 fois.
La 11e session des négociations d’Astana sur un règlement pacifique en Syrie a commencé le 28 novembre à Astana, capitale du Kazakhstan, avant de prendre fin ce jeudi 29 novembre.
Le représentant permanent de la Syrie auprès des Nations unies Bachar al-Jaafari, qui préside la délégation syrienne à Astana, a déclaré à l’issue de ces négociations que la partie turque ne respectait pas les engagements qu’elle avait pris dans le cadre de l’accord de Sotchi.
La déclaration finale de la 11e session des négociations d’Astana met l’accent sur la préservation de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la Syrie ainsi que sur les objectifs et principes de la Charte des Nations unies.
« La Turquie avait garanti que les terroristes opérant à Idlib respecteraient le cessez-le-feu, mais Ankara n’a pas tenu sa promesse », a déploré Bachar al-Jaafari.
Citant al-Jaafari, l’agence de presse syrienne SANA a rapporté qu’au cours des deux derniers mois, les terroristes présents à Idlib avaient violé à 333 reprises l’accord de Sotchi sur le cessez-le-feu.
« L’accord de Sotchi prévoit l’évacuation des terroristes vers l’ouest, mais après les deux mois qui se sont écoulés depuis la conclusion de cet accord, cela n’a pas encore eu lieu, a ajouté al-Jaafari. Le non-respect par la Turquie de l’accord de Sotchi a encouragé les terroristes opérant à Idlib à tirer des obus de mortier sur les habitants d’Alep, de Hama et de Lattaquié. »
« L’utilisation par les groupes terroristes d’obus de mortier remplis de substance chimique témoigne de la tendance des soutiens du terrorisme à laisser les terroristes poursuivre leurs crimes contre les civils », a-t-il précisé.
« Damas n’est plus confiant dans l’attachement de la Turquie à la préservation de la zone de désescalade à Idlib. En violation de l’accord d’Astana 4, la Turquie a envoyé 11 000 soldats sur le sol syrien », a poursuivi al-Jaafari.
« Ces mercenaires étrangers, présents à Idlib, sont soutenus par les forces turques. Toutes les forces étrangères illégales, dont les forces américaines, britanniques et françaises, doivent se retirer du territoire syrien », a-t-il martelé.
En ce qui concerne les relations qu’entretient la Syrie avec l’Iran et la Russie, al-Jaafari s’est exprimé en ces termes : « Nous sommes en coordination totale avec l’Iran et la Russie, parties garantes de l’accord. Rien n’interviendra à Astana qu’avec le consentement de la Syrie. »
Évoquant la pression exercée par les pays occidentaux en vue d’entraver le retour des déplacés syriens, le représentant permanent de la Syrie auprès des Nations unies a indiqué que les sanctions économiques doivent être levées pour que les réfugiés puissent regagner leur patrie.