En réaction à la première patrouille conjointe des forces armées turques (TSK) et de l’armée américaine à Manbij en Syrie, dans le cadre de la feuille de route établie par les deux pays, le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a déclaré le 3 octobre : « Nous défendons l’intégrité territoriale et l’unité politique de la Syrie et de l’Irak et ne permettrons jamais que se forme un passage pour les terroristes dans le nord de ces pays. »
Pour en savoir plus : Manbij : USA et Turquie unis contre les Kurdes ?
« En 2014 et 2015, les États-Unis ont affirmé qu’en coopération avec les Unités de protection du peuple kurde (YPG), ils en finiraient avec Daech à Manbij et en chasseraient par la suite les YPG ; mais ils n’ont pas tenu leurs promesses », a-t-il indiqué.
Cité par le journal Asharq al-Awsat, Hulusi Akar a ajouté : « Environ de 3,5 à 4 millions de personnes habitent à Idlib et toute attaque les fera affluer vers les frontières avec la Turquie. Nous ne disons pas que la Turquie ne les accueillera pas, mais ils représentent un lourd fardeau pour le pays. C’est pourquoi nous sommes opposés à une offensive militaire contre la province. »
Il a évoqué l’importance de l’accord de Sotchi sur Idlib et déclaré au sujet du retrait des forces turques de la Syrie : « Nous œuvrons pour le maintien de la sécurité en Syrie et en Irak. Alors il est hors de question que nous quittions Idlib et Afrin. »
« La politique turque ne relève pas de l’aventurisme. Ankara adopte toutes les mesures nécessaires au maintien de la sécurité de son territoire », a-t-il ajouté avant de démentir tout lien de la Turquie avec le gouvernement de Bachar al-Assad.