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L’Arabie saoudite admet le meurtre de Khashoggi à l’intérieur de son consulat à Istanbul

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des manifestants déguisés en Mohammed ben Salmane et Donald Trump protestent devant la Maison Blanche à Washington, le 19 octobre 2018. ©AFP

L’Arabie saoudite a finalement admis le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul.

Une vingtaine de jours après la disparition de Jamal Khashoggi et alors que les États-Unis tentaient d’instrumentaliser cet important dossier pour faire chanter les Saoudiens, le procureur général d’Arabie saoudite s’est finalement décidé à admettre, samedi 20 octobre, l’implication de 18 personnes dans le meurtre de Khashoggi. Dans un communiqué, le procureur général d’Arabie saoudite a fait part d’un décret du roi Salmane qui ordonnait le limogeage de plusieurs responsables du service de sécurité saoudien afin d'acquitter son fils, le prince héritier, des accusations d’implication dans le meurtre de Khashoggi.

Le procureur général d’Arabie saoudite a annoncé que le journaliste avait été tué à l’intérieur du consulat « au cours d’une bagarre » qui avait été déclenchée entre Jamal Khashoggi et la délégation qui « s’était rendue au consulat avec pour mission de le convaincre de regagner l’Arabie saoudite ».

Dans la foulée, le roi Salmane a ordonné la destitution du chef du Renseignement et de son adjoint ainsi que la formation d’une commission, chargée de reconstruire la structure du Renseignement saoudien, sous la direction de Mohammed ben Salmane.

Par ailleurs, l’agence de presse Reuters citant un responsable saoudien précise que le prince héritier d’Arabie saoudite n’était pas au courant de l’opération qui avait entraîné la mort du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat du royaume à Istanbul ce mois-ci.

« Ils n'ont pas reçu l'ordre de le tuer ou même de le kidnapper », a déclaré vendredi 19 octobre la source qui a requis l'anonymat.

« Mohammed ben Salmane n'était pas au courant de cette opération et n'a certainement pas ordonné l'enlèvement ou le meurtre de qui que ce soit », a déclaré la source.

La source a indiqué que le corps de Khashoggi avait été remis à un « coopérateur local », mais qu’il n’y en avait aucune trace au consulat.

Jamal Khashoggi, journaliste critique des Saoud, est porté disparu depuis le 2 octobre, après être entré dans le consulat d’Arabie saoudite. Le régime saoudien a d’abord prétendu qu’il avait quitté le bâtiment alors que la Turquie a réaffirmé que le journaliste avait été tué et mutilé à l’intérieur du consulat.

Les médias turcs ont rendu publiques des images montrant l’arrivée d’une équipe de quinze responsables saoudiens au consulat avant que Khashoggi n’y soit arrivé.

 

À suivre ...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV