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L’Iran appelle Riyad à coopérer avec ses réels amis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo (G) et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, le mardi 16 octobre 2018 à Riyad. ©AFP

Dans un entretien avec la chaîne Russia Today, l’assistant spécial du président du Parlement iranien Hossein Amir-Abdollahian a répondu à diverses questions, dont les sanctions américaines, le dossier de la disparition de Khashoggi et la guerre au Yémen.

S’agissant des menaces du président américain Donald Trump et de nouvelles sanctions US à partir du 4 novembre, le responsable iranien a souligné que tout au long des années post-Révolution, les Iraniens ont constamment fait l’objet de sanctions américaines et que les sanctions de l’ère Trump n’étaient qu’une nouvelle guerre psychologique lancée à l’encontre de Téhéran.

Hossein Amir-Abdollahian, assistant spécial du président du Parlement iranien. ©Mehr News

Interrogé par le journaliste de Russia Today sur une éventuelle sanction anti-saoudienne de Washington dans le cadre du dossier de Khashoggi et un possible rapprochement Téhéran/Riyad, M. Amir-Abdollahian a souligné : « Au cours de ces deux dernières années, l’Arabie saoudite a entrepris une politique erronée tout en soutenant les sanctions anti-iraniennes de l’administration Trump ainsi que les terroristes en Syrie et en Irak. Elle a également effectué une opération terroriste contre l’ambassade de la RII à Beyrouth. Elle a mené d’autres attentats terroristes dans d’autres pays. »

« À mon avis, le régime actuel de l’Arabie saoudite n’est pas dirigé par les Saoud dans leur ensemble mais par la famille Salmane. Le prince héritier Mohammed ben Salmane, très extrémiste, soutient le terrorisme et poursuit le massacre et l’assassinat des citoyens saoudiens. Quant à nous, nous n’avons perdu aucune occasion pour normaliser nos relations avec Riyad. Pour Téhéran, l’Arabie saoudite est un pays important de la région qui peut jouer un rôle constructif dans les crises régionales. Nous appelons Mohammed ben Salmane ainsi que d’autres dirigeants de Riyad à revenir sur le bon chemin et à ne plus opter pour le meurtre et l’instabilité », a-t-il indiqué.

S’attardant sur le dossier de la disparition du journaliste critique envers le pouvoir, Jamal Khashoggi, à Istanbul, M. Amir-Abdollahian a déclaré que Téhéran attendait l’annonce du résultat des enquêtes de la Turquie. « Mais selon moi, l’Arabie saoudite qui n’a ménagé aucun effort pour massacrer des milliers de femmes et d’enfants yéménites, peut tuer facilement ses opposants et détracteurs. Il a déploré que Donald Trump ait envoyé son secrétaire d’État Mike Pompeo à Riyad pour faire chanter MBS et lui arracher plus d’argent en échange d’une annonce que le dossier de Khashoggi est clos et d’efforts pour éviter un nouveau scandale à l’encontre des dirigeants saoudiens qui n’ont cessé de soutenir le terrorisme, l’extrémisme et le wahhabisme tout au long de ces dernières années. »

Dans une autre partie de cette interview, le journaliste de RT lui a posé une question sur la possible formation d’une alliance anti-iranienne parrainée par les États-Unis, connue sous le nom d’« OTAN arabe ». Il a répondu : « Un jour, le roi d’un pays arabe m’a dit que si tous les magiciens du monde se réunissaient, ils pourraient peut-être unir les pays arabes. L’OTAN arabe n’est qu’un simple projet sur le papier. Le soutien sans ambages de Trump à ce projet ne mènera à rien. C’est seulement en collaboration avec les pays de la région, dont l’Irak, l’Iran et la Turquie que les monarchies arabes du golfe Persique sauront se protéger. Nous demandons à l’Arabie saoudite et à d’autres pays arabes de ne pas se laisser duper par Trump et de coopérer avec leurs réels amis que sont l’Iran et la Turquie. »  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV