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Syrie: Netanyahu pourrait-il convaincre Poutine de contourner l'Iran en Syrie?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Président russe, Vladimir Poutine et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, le 9 mars 2017 au Kremlin, à Moscou, en Russie. ©Reuters

Le Premier ministre israélien tente d'améliorer les relations dégradées entre Moscou et Tel Aviv, relations devenues encore plus compliquées après la livraison des S-300 russes à l'armée syrienne.

L’écrivain arabe, Mustafa Saeed a écrit dans le quotidien al-Ahram qu’Israël ne pouvait pas être silencieux face à la nouvelle équation en Syrie, car le gouvernement syrien et ses alliés considèrent cette équation comme un grand changement dans le rapport des forces dans la région. « Netanyahu n’a pas pu atteindre ses objectifs ni par le lobby juif en Russie ni par les pressions des États-Unis et de l'Europe sur la Russie. Par conséquent, Netanyahu n'a pas trouvé d’autres moyens que de rendre visite au président russe », a-t-il précisé.

Les négociations entre Poutine et Netanyahu se déroulent dans un contexte où Israël a perdu ses cartes en Syrie. L’armée syrienne s’est positionnée dans la région du Golan et aux frontières avec la Jordanie.

Selon Mustafa Saeed, Israël espère donc jouer une autre carte, celle des relations entre la Russie et l'Iran et souligne que les relations russo-israéliennes sont bien plus importantes et intéressées que les relations que la Russie peut avoir avec l'Iran. Mais le problème est que Poutine ne se soucie pas des allégations de Netanyahu sur « les dépôts d’armes nucléaires iraniens » ni des « missiles iraniens » en Syrie ou au Liban, car la Russie est précisément consciente du rôle positif de l’Iran dans la région. 

 

« Netanyahu proposerait à Poutine que la Russie aide Israël dans ses efforts pour entraver l’influence de l’Iran en Irak, en Syrie et au Liban. En contrepartie, Tel-Aviv jouerait le rôle de médiateur entre Moscou et Washington pour que soient levées les sanctions américaines contre la Russie.

Et bien qu’un tel accord présenterait un grand intérêt pour la Russie, Moscou a une confiance très limitée en Washington et en Tel-Aviv », a indiqué M. Saeed ajoutant que par contre, la Russie est consciente que son alliance avec la Chine et l’Iran lui permet d’arriver à de nombreuses avancées et qu’elle créé un réseau de liens économiques, politiques et militaires qui pourraient à terme nuire véritablement à l’influence des États-Unis.

 

L’écrivain arabe estime enfin qu’il est difficilement imaginable que les pourparlers de Netanyahu ou les menaces des États-Unis forcent un jour la Russie à demander aux forces iraniennes et à leurs alliés de quitter la Syrie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV