La Turquie, avec la collaboration des terroriste de l'Armée syrienne libre (ASL), exécute un nouveau complot ciblant l’économie d’Afrin. Ils rasent les oliveraies et pillent les biens des habitants de ville.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), vitrine médiatique de l’opposition pro-occidentale et organe des services secrets britanniques, a fait part des agissements des terroristes liés à l'ASL et des Turcs contre les intérêts des habitants de la ville d’Afrin dans le nord-ouest de la Syrie.
Les responsables turcs et les conseils locaux de l’ASL opérant dans le rif d’Afrin ont ordonné la destruction des oliviers pour construire une route allant d’Afrin à Liwa al-Iskandaruna ou le sandjak d’Alexandrette (un territoire situé à l'extrémité orientale du littoral méditerranéen de la Turquie, à la frontière syrienne. Il correspond à l'actuelle province turque du Hatay, ndlr).
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a indiqué, citant des sources qu’il juge fiables, que les travaux de construction du passage terroriste reliant Afrin à Hatay à travers la région de Hammam se sont achevés les dernières 24 heures et que la nouvelle serait officiellement annoncée dans quelques jours. Le passage doit remplacer les portes de Bab al-Hawa et d’Atma.
Le conseil local de Jenderes a publié une circulaire demandant aux producteurs d'huile d'olive de transférer 10% de la production d'olives au conseil. La circulaire souligne, également, que la récolte d'olive ne doit pas s’effectuer à moins que les cultivateurs reçoivent l’autorisation du conseil.
Selon le rapport de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les éléments de l’ASL dominent 75% des oliveraies d’Afrin, faisant ainsi main basse sur les ressources économiques de la ville.
Les groupes liés à l’ASL circulent, tranquillement, dans la ville sans craindre aucun groupe ou autorité, et pillent les biens, les magasins et les entrepôts des habitants, affirme l’OSDH.
L’armée turque s’est emparée, depuis janvier 2018, de la ville d’Afrin dans le nord-ouest d’Alep au terme de son opération Rameau d’olivier, avec l’aide de l’ASL. Depuis, les crimes et exactions commis aussi bien par les terroristes que les forces turques à l'encontre des habitants de la ville sont légion.
Liwa al-Iskandaruna se situe à l’ouest d’Alep et au nord-ouest d’Idlib, également frontalière avec la province de Lattaquié. La France a remis, en 1939, la zone à la Turquie, à l’époque où elle occupait la Syrie. Depuis, la province, désormais turque, s’appelle Hatay.
Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Moualem a indiqué, il y a moins de deux mois, que Damas reprendrait finalement la zone à la Turquie.