La diplomatie russe a annoncé, jeudi 20 septembre, avoir des informations sur la livraison par le Front al-Nosra de composants chimiques dont du gaz sarin, aux groupes terroristes en Syrie.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a fait part de la poursuite des préparatifs à la mise en scène d’une attaque chimique à Idlib dans le nord-ouest syrien.
« Le groupe terroriste Front al-Nosra livre des armes chimiques, dont du sarin, à leurs affiliés opérant en Syrie », a-t-elle dénoncé. Et de poursuivre : « Malheureusement, il est trop tôt pour s’exprimer sur l'échec de ce scénario soutenu par les Occidentaux, car les informations montrent que le Front al-Nosra continue à rendre le terrain propice à cette attaque chimique. Les nosratistes fournissent des armes prohibées à leurs alliés opérant en Syrie. Ils ont transféré du gaz sarin à l'hôpital public d'Idlib ».
La diplomate russe a indiqué que le groupe terroriste "Casques blancs" serait susceptible de jouer un rôle majeur dans le scénario d'attaque chimique en Syrie.
« Selon des rapports, des centaines de membres de ce groupe ont pénétré le territoire syrien et commencé à y entreprendre des mesures préliminaires sous commandement de superviseurs étrangers », a-t-elle expliqué. Et de dire : «La menace explicite des alliés américains de lancer des opérations d’envergure en Syrie entrave un règlement politique et les "opposants modérés" s’imaginent pouvoir s'engager dans des conflits en leur faveur.
Lire aussi: Syrie : mystérieux transfert de substances chimiques sous l’escorte de Tahrir al-Cham
Moscou a annoncé à plusieurs reprises disposer de preuves montrant que les terroristes se préparent à lancer une attaque chimique au sarin sur la localité d’Idlib ayant pour objectif de fournir un prétexte aux Occidentaux pour attaquer la Syrie.
Auparavant, la Russie a affirmé que les terroristes avaient transporté du chlore toxique à Jisr al-Choghour, à Idlib pour rendre la vidéo de la provocation plus «réaliste».
Damas a rappelé à maintes reprises que son arsenal chimique avait été détruit en présence des représentants des Nations unies et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) en 2014.