Sur fond de tapage médiatique saoudo-émirati, l’ambassadeur du Koweït au Liban a remercié le Hezbollah libanais pour ses prises de position.
L’agence de presse Fars News fait allusion à un malentendu survenu au cours de la récente visite de l’émir du Koweït, Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, à Washington et de sa rencontre avec le président américain, Donald Trump.
En allusion à la visite de l’émir du Koweït, Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, aux États-Unis, un journaliste de la chaîne Al-Manar, Salem Zahran, avait affirmé vendredi soir que « l’émir du Koweït, en visite aux États-Unis pour y faire des examens médicaux, avait été convoqué par le président américain, Donald Trump, qui l’a forcé à annuler des contrats d’une valeur de 11 milliards de dollars avec la Chine pour en passer de nouveaux, d’une valeur de 14 milliards, avec des compagnies américaines ».
Au cours de ces derniers jours, des médias saoudiens et émiratis ont tenté de suggéré que les propos de Salem Zahran constituaient une offense de la part de la chaîne libanaise Al-Manar contre l’émir du Koweït. Or, la chaîne de télévision libanaise Al-Manar a tout de suite réagi à ce tapage médiatique, en réaffirmant sa grande estime pour la personne de l’émir du Koweït.
« Ce qui a été dit lors de l’émission représentait l’avis personnelle de M. Zahran, pas les positions officielles de la chaîne Al-Manar », a annoncé la chaîne.
« La chaîne Al-Manar éprouve un grand respect à l’égard de l’émir, du gouvernement et du peuple koweïtiens », a annoncé la chaîne Al-Manar, dénonçant des « efforts prémédités de certains opportunistes » qui cherchent à abuser des paroles diffusées lors d’une émission pour provoquer une brouille entre le Liban et le Koweït.
À ce sujet, le journal libanais Al-Akhbar a écrit par la suite que l’ambassadeur koweïtien à Beyrouth avait remercié différentes personnalités politiques libanaises pour avoir fait preuve de solidarité avec le Koweït et condamné les propos de Salem Zahran. Lors d’une rencontre avec une délégation économique libanaise, l’ambassadeur koweïtien à Beyrouth, Abdel Aal Kinaï, a surtout mentionné le nom du mouvement de résistance libanais et remercié « les frères du Hezbollah ».
Suite à ces événements, beaucoup de responsables politiques libanais ont fait preuve de solidarité et de compassion avec le Koweït.
Entre autres, le Premier ministre Saad Hariri, recevant l’ambassadeur du Koweït à Beyrouth, a affirmé que les Libanais éprouvaient une grande estime pour le Koweït et son peuple. Il a également promis que cette affaire entraînerait des poursuites judiciaires.
De même, le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a lui aussi rejeté et condamné les propos de M. Zahran. « Nous ne permettrons pas que les relations historiques et fraternelles entre les deux pays soient perturbées à cause de cette affaire », a affirmé le président du Parlement libanais dans un communiqué.
