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Il-20 abattu : la France est-elle toujours aussi déterminée à lancer une action militaire contre Damas?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Frégate Auvergne (Archives)

Alors que le ministère russe de la Défense avait laissé entendre aux premières heures suivant l'attaque contre son Il-20 que la France y était effectivement pour quelque chose, quitte à déclencher un démenti rapide de l'état-major de l'armée française, la version finale du récit du crash de l'appareil lavait la France de tout soupçon. Et pourtant, la frégate française Auvergne était bien actif près de la côte syrienne au moment où les F-16 israéliens menaient leurs vastes attaques contre Lattaquié et Homs et les radars de la Défense russe ont bien enregistré des tirs de missiles. Quoi qu'il en soit, le démenti officiel de la France prouve le fiasco que fut ce coup raté guerrier franco-israélien, si amateur et mal ficelé. D'où sans doute le virage de Paris sur un dossier où il promettait le feu de l'enfer à Assad, à la Russie et à l'Iran.

On se rappelle fort bien comment M. Le Drain, ex-chef de guerre et actuel chef de la Diplomatie a bizarrement lié la sécurité de l'Europe à celle des terroristes d'Idlib, menaçant Damas et ses alliés d'action militaire. La presque concomitance de ces annonces et l'incident de l'Il-20 laisse conclure non pas à l'innocence française dans ce crash mais à un véritable échec militaire. Toujours est-t-il qu'à Idlib la Macronie se sent désormais mieux rassurée. Au cours d'un entretient téléphonique avec le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, son homologue française, Florence Parly s'est même dit plutôt content de l'accord russo-turc. S'agit-il d'un virage après un échec? 

En tout cas, les deux parties ont minutieusement abordé la mise en œuvre des dispositions du mémorandum sur une zone démilitarisée à Idlib dans le nord-ouest de la Syrie.

Cité par Sputnik le ministère russe de la Défense a également indiqué que la ministre française des Armées a insisté sur la mise en place d’une zone démilitarisée à Idlib.

Les deux ministres ont aussi discuté de divers sujets liés à la mise en œuvre du mémorandum russo-turc concernant la stabilisation de la situation dans une zone démilitarisée à Idlib.

Les dirigeants russe et turc, respectivement Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont mis au point, ce lundi 17 septembre, à Sotchi dans le sud de la Russie la situation à Idlib.

Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan se serrent la main pour les journalistes, à Sotchi en Russie, le 17 septembre 2018. ©AFP

Au terme de cette entrevue, le président russe a signalé que les deux parties se sont entendues sur la création d’une zone démilitarisée à Idlib.

« Nous avons décidé de mettre sur pied le long de la ligne de contact, à partir du 15 octobre de cette année, une zone démilitarisée de 15-20 km de large », a réaffirmé le chef du Kremlin. Et de préciser : « Moscou et Ankara vont créer une zone démilitarisée le long de la ligne de contact entre les groupes d’opposition armés et les troupes gouvernementales, d’ici le 15 octobre, à Idlib. L’accord prévoit également le retrait des terroristes, comme le Front al-Nosra ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV