En Syrie, l’armée turque poursuit l’envoi d’équipements militaires vers les postes de contrôle turcs situés dans la banlieue du nord-ouest de Hama, non loin des positions tenues par l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance. Dans la province voisine d'Idlib, l'armée syrienne poursuit la chasse aux résidus terroristes proches d'Ankara.
Le responsable militaire du groupe terroriste connu sous le nom de Front national de libération (Al-Jabhat al-Wataniya al-Tahrir) a été blessé, lors d’une opération de l’armée syrienne sur les lignes de front dans la banlieue du sud-est d’Idlib, a-t-on appris de l’agence de presse officielle syrienne, SANA.
Simultanément, les sources syriennes ont fait part d’une forte explosion à Manbij dans la province d’Alep, au nord-ouest de la Syrie.
Ces évolutions interviennent alors que l’armée turque poursuit l’envoi d’équipements vers les postes de contrôle turcs à proximité du village de Sheer Maghar, dans la banlieue du nord-ouest de Hama.
La Turquie a déployé pour la première fois ses équipements militaires à l’ouest du gouvernorat de Hama et dans un de ses postes de contrôle en Syrie.
Selon le site d’information iranien Mashregh News, les nouveaux équipements militaires de l’armée turque, composés de plusieurs chars et véhicules blindés, sont entrés, vendredi soir, pour la première fois dans la région de Sahl al-Ghab à l’ouest de Hama.
Ils ont été installés dans le village de Sheer Maghar qui abrite un poste de contrôle turc établi dans le cadre de l’accord sur les zones de désescalade.
Jeudi dernier, l’agence Reuters citant le chef du bureau politique du groupe terroriste Liwa al-Moutasem, affilié à l’Armée syrienne libre, a rapporté qu’Ankara avait envoyé des dizaines de blindés, de chars ainsi que des centaines de forces spéciales vers Idlib. Selon ce dernier, les postes de contrôle de la Turquie en Syrie sont en train de devenir des bases militaires.
L’envoi d’équipements par Ankara ne se limite pas aux matériels militaires. Outre des forces spéciales, l’armée turque a récemment envoyé des postes de contrôle préfabriqués et des obstacles de ciment vers la région de Mourek dans la province d’Idlib.
Cela intervient alors que les dirigeants iranien, turc et russe se sont réunis, le 7 septembre, à Téhéran dans le cadre des négociations sur le règlement de la crise syrienne.
Dans la foulée, l’armée syrienne et ses alliés attendent l’ordre du président syrien pour lancer l’opération à Idlib.
En vertu de l’accord d’Astana de l’an dernier, la Turquie a déployé des postes de contrôle à Idlib et les provinces voisines pour les placer sous le signe des quatre zones de désescalade en Syrie. Et il serait utile de rappeler que les groupes terroristes Daech et Front al-Nosra ne sont pas concernés par cet accord.
Dans le cadre des négociations de paix d’Astana, quatre zones de désescalade ont été dégagées qui sont surveillées par l’Iran, la Russie et la Turquie. Le sud du pays, le Rif-Damas, le Rif-Homs, Hama et une partie d’Alep et sa province sont concernés. Quel en est le but ? Surveiller le respect de la trêve général en Syrie, envoyer des aides humanitaires et faciliter le retour des réfugiés syriens dans leur patrie.